• Je lis un livre auquel je ne comprends que dalle,

    Bête comme ce que contiennent mes sandales.


  • J'ignorais au retour en royaume de France

    L'infernal chaos qu'hélas j'y trouverais :

    À voir tous ces zombies point je ne m'attendais,

    Les restaurants fermés, et les gens en souffrance.

     

    Tout cela cause en moi comme une peine immense :

    Mon pays semble pris dans d'invisibles rets :

    Tristes sont les visages de ces tristes Français,

    Les têtes inclinées, tout en obéissance.

     

    Ils ne se parlent plus que pour parler vaccins,

    Ils ne se touchent plus, peur de l'autre malsain,

    Ils ne s'invitent plus. L'ambiance est morose.

     

    Ils guettent aux écrans combien ce jour de morts,

    Espérant en secret qu'on battra le record...

    Protestation, dis-tu, mais personne ne l'ose.


  • Il fut - pauvre de lui - un malheureux amant,

    Celui qui rédigea un fameux Testament.

    Lorsque continûment nous l'accompagnons,

    En sa confession, notre François Villon,

    Nous voyons à quel point sa vie fut aventure,

    Avec son lot d'amours, aussi de forfaitures,

    Pleine de trahisons, il crut à l'amitié :

    Pour qui prête sa foi, la vie n'a pas de pitié.

    Il aima Catherine et en fut éconduit,

    Et se vit à ses pleurs, à sa peine réduit.

    Il connut des malheurs, pas toujours innocent

    (Qui peut se prétendre l'être complètement?)

    Supporter telle vie peut mener à la mort

    Quand on désespère des aléas du sort.

    Mais il est un moyen, que je partage aussi,

    De ne jamais sombrer au point d'être englouti,

    C'est bien évidemment le choix de l'écriture :

    Si elle ne guérit, elle rend tout moins dur.

    Dans le cas de François, de plus elle permet

    Se faire naître une œuvre, à nous cadeau légué.


  • J'ai trouvé cette phrase dans L'écrivain et son ombre de Gaëtan Picon, ouvrage que je recommande aux apprentis disserteurs (la dernière génération probablement: disserter, c'est "discriminer"...):

    "L'égalité abaisse la grandeur plus qu'elle n'élève la médiocrité."

    Voilà qui résume bien l'évolution dans beaucoup de domaines de ces temps de décadence, les professeurs en savent quelque chose dans le domaine de l'école, enfin , ceux qui ont eu la chance d'accomplir leur parcours scolaire avant les ravages du pédagogisme post soixante-huitard.

    Plus le niveau baisse, plus les notes montent.

    Et maintenant, il faudrait inverser la classe! Mais que peuvent nous apprendre ces pauvres enfants victimes de l'idéologie (rousseauisme et doltoïsme mal digérés), du laisser-aller parental (un parent d'aujourd'hui n'est actif que pour contester la note de son cher enfant), de la dictature de l'internet (qui transforme les classes en cimetières de zombies).


  • La prose durassienne est une épreuve.

    Je m'y soumets par obligation ;

    Il n'y a là vraiment rien qui m'émeuve :

    Aucun intérêt et pas de frisson.

     

    Le sort de sa Lol m'est indifférent,

    Et des autres personnages fantoches.

    C'est mal écrit et je suis indulgent,

    C'est prétentieux et globalement moche.

     

    Face à ça, comment être admiratif ?

    Mais au nom du féminisme moderne,

    Il me faudrait qualifier d'inventif

    Et brillant ce roman qui n'est que terne.

     

    J'aurais parfois besoin d'un traducteur,

    Un dico Duras en français, bilingue :

    Ses phrases ont besoin d'un chiropracteur

    Pour redresser ce qu'elles ont de dingue ,

     

    Mal construites ou dépourvues de sens,

    Le verbe est sans force locomotrice.

    Y a-t-il pour ça une récompense :

    Quel prix pour Duras ? Quel lot comme autrice ?

     

    Bref, épargnez-vous ce « ravissement » :

    On n'est pas emporté par cette prose.

    Il est de meilleurs divertissements,

    Comme par exemple cueillir la rose

     

    Dans le jardin, la plus belle de toutes,

    Pour aller l'offrir à son âme-sœur

    En lui disant « Ma mie, ma belle, écoute

    Les soupirs issus du fond de mon cœur.»

     





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