• Pauvre et riche Villon

    Il fut - pauvre de lui - un malheureux amant,

    Celui qui rédigea un fameux Testament.

    Lorsque continûment nous l'accompagnons,

    En sa confession, notre François Villon,

    Nous voyons à quel point sa vie fut aventure,

    Avec son lot d'amours, aussi de forfaitures,

    Pleine de trahisons, il crut à l'amitié :

    Pour qui prête sa foi, la vie n'a pas de pitié.

    Il aima Catherine et en fut éconduit,

    Et se vit à ses pleurs, à sa peine réduit.

    Il connut des malheurs, pas toujours innocent

    (Qui peut se prétendre l'être complètement?)

    Supporter telle vie peut mener à la mort

    Quand on désespère des aléas du sort.

    Mais il est un moyen, que je partage aussi,

    De ne jamais sombrer au point d'être englouti,

    C'est bien évidemment le choix de l'écriture :

    Si elle ne guérit, elle rend tout moins dur.

    Dans le cas de François, de plus elle permet

    Se faire naître une œuvre, à nous cadeau légué.