• Ne refuse les refuges offerts par la vie,

    Par l'immédiate vie, pas celle des écrans,

    Qui font désespérer : tellement affligeant

    Ce défilé renouvelé des idioties.

     

    Mets tes mains dans la terre, observe et réfléchis :

    Est-il temps de semer, de préparer ses plants ?

    Imagine, anticipe, et surtout sois patient ;

    Du grand air, des rayons du soleil bénéficie.

     

    Et sois modeste aussi : ta maîtrise incertaine

    Donne de la valeur à chacune des graines ;

    On espère, on attend : c'est le lot du printemps.

     

    On agit doucement, respectant la Nature,

    Agréable maîtresse aux élans exigeants,

    Asile serein qui réconforte et rassure.

     


  • J'ai croisé par hasard Faux-Ami dans la rue,

    Traversant devant moi, bêtement, l'air hagard,

    Toujours aussi rougeaud, l'infâme salopard ;

    Quelle laideur ! Il paie pour son âme-verrue.

     

    Un relent de vomi, dès qu'à mes yeux parut

    Là le pauvre garçon de très triste mémoire,

    Celui qui m'a trahi, lors d'une pénible histoire ;

    Ma haine est remontée, telle une énorme crue.

     

    J'aurais pu l'écraser, quand il passait, le con,

    Je l'ai fait seulement de mon mépris. N'est-on

    Jamais vraiment guéri de vilaine blessure ?

     

    La plaie s'était fermée, juste effet de l'oubli.

    Mais de le voir ainsi ce temps court a suffi

    Pour faire resurgir le dur dégoût qui dure.


  • J'assiste spectateur aux pénibles prémisses

    D'un drame artificiel dont la fatale issue

    Se dessine déjà dans mes pensées déçues :

    La machine infernale entame le supplice.

     

    L'humanité court vers l'ultime sacrifice,

    Entraînée par des chefs pervers et corrompus,

    Instruments de Satan, jamais du mal repus :

    Nous voici maintenant sur la pente qui glisse.

     

    On ne peut que freiner la méchante tendance.

    Où est donc la sagesse ? Est-elle sans puissance ?

    Dans mon pays sali, c'est un dément qui règne,

     

    Dont la stupidité, mêlée au narcissisme,

    Pourrait mener le monde au pire cataclysme...

    Il faudrait pour un bien écraser cette teigne.


  • Ils sont naïfs, malgré leur grande intelligence,

    Ils sont soumis devant tout ce qu'on leur fait croire,

    Manipulés, ils sont incapables de voir

    La vérité: ils ignorent leur ignorance.

     

    Aux médias officiels, ils font toute confiance,

    Pris au piège comme les alouettes au miroir,

    Ou ceux de la caverne au réel illusoire,

    Bernés, trompés, se fiant aux fausses apparences.

     

    Quand j'essaie d'expliquer qu'il y a tromperie

    À ces gens aveuglés, perclus d'aprioris,

    Ils préfèrent leur erreur, c'est bien plus confortable.

     

    Ils croient que je délire, et parlent de complot,

    Mais je m'informe, moi, par des canaux fiables,

    Loin de la propagande experte des plateaux.


  • Ils sont vicieux, pervers, salement amoraux,

    Mais ils ne veulent pas surtout qu'on les dérange,

    Donc en communautés se groupent, se rangent,

    Se disant victimes ils geignent à tout propos.

     

    Et quand on les dénonce ils inventent des mots,

    Ils sont accusateurs quand cela les arrange :

    Leur laid suffixe phobe est d'un usage étrange,

    Étiquette commode envers les gens normaux.





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