• Certains livres, écrits pourtant par des auteurs reconnus, me donnent l'impression de n'être que des négligences formelles . Quand la notoriété s'est installée, une certaine gent lectrice est prête à tout admirer, jusqu'aux ouvrages dispensables. C'est en lisant Le naufragé de Bernhard, ennuyeux comme une pluie de février, que je me faisais une nouvelle fois cette réflexion. J'en retire cependant deux intérêts : un témoignage direct sur le génie pianistique de Gould, et ces quelques lignes qui m'ont fait sourire, moi qui ai toujours haï Mitterrand à cause de son hypocrisie de socialiste (pléonasme) :

    « Les socialistes ne sont plus des socialistes, les socialistes d'aujourd'hui sont les nouveaux exploiteurs, de la graine de menteurs ! »

    Quelques lignes plus haut, on trouve ces considérations qui vont bien pour la macronie ;

    « Jamais notre pays n'avait atteint un tel état de décrépitude, jamais encore au cours de son histoire, il n'avait été gouverné par des gens aussi médiocres et donc sans caractère et stupides. Mais le peuple est bête, et il est trop faible pour changer quelque chose à cet état de décrépitude, il se laissait tout bonnement berner par des roublards assoiffés de pouvoir. »

     

    Pour en revenir à l'hypocrisie socialiste je repense souvent à cette phrase de Stendhal dans La vie de Henry Brulard :

    « Je ferai tout pour le bonheur du peuple mais j'aimerais mieux je crois passer quinze jours de chaque mois en prison que de vivre avec les habitants des boutiques. »


  • La pluie, la pluie, la pluie, hémistiche facile

    Mais très évocateur. Quand va-t-elle cesser ?

    Je crois que maintenant nous en avons assez,

    Un ajout de déprime en ces temps difficiles,

     

    Atteignant durement mon cœur déjà fragile.

    Vase communicants : l'humeur est abaissée

    Quand je vois l'eau monter, c'est l'averse inversée.

    Je m'ennuie, je m'ennuie. Et tout ce temps qui file...

     

    Comme l'autre je dis : que d'eau, que d'eau, que d'eau,

    Je lis Bâtons, chiffres et lettres de Queneau :

    Ce recueil inégal mélange des bêtises

     

    Sur la langue française, et, plus ou moins banales,

    Des réflexions variées sous forme de journal.

    Et la pluie continue pendant ces journées grises.


  • Giraudoux, patronyme appelant la charade,

    Je vous laisse l'idée, pour évoquer ici

    Un curieux sien roman truffé de poésie,

    Où il réimagine une suite à l'Iliade.

     

    Les dieux sont toujours là, mais ils sont plutôt fades,

    Et dans cette odyssée, perd sa suprématie,

    Ulysse le rusé, second dans le récit :

    C'est Elpénor que l'auteur fait monter en grade.

     

    Physique disgracieux mais langue bien pendue,

    Il vole la vedette à qui s'était perdu

    Sur la mer dangereuse, espérant Pénélope.

     

    Giraudoux nous promène avec ses personnages,

    Propose ses réflexions, l'air de rien, au passage...

    Bref ce roman la joie de lire développe.


  • Exemple de roman que personne ne lit,

    Sauf moi, bien entendu, bien lu devrais-je dire

    (La double épanorthose est assez réussie,

    Mais retarde la suite, elle va bien venir...)

     

    La voici : ce roman que je lus fut écrit

    Par un bon écrivain dont la prose s'admire :

    Elle est souple et classique, efficace et choisie,

    L'auteur ? André Maurois, un beau nom pour écrire !

     

    D'ailleurs cet auteur fut de l'Académie membre.

    Mais passons... Le roman ? Les roses de septembre.

    L'image est explicite : un homme quinquagénaire,

     

    Nom : Guillaume Fontane, écrivain vieillissant,

    En quête de jeunesse intensément s'éprend...

    Mais peut-elle aller à la source la rivière ?


  • Gala galope, et au polo s'amuse

    Gala tricote et fait un pull à Paul

    Et tire sur la pelote sa muse

    Aura chaud le poète en cas de pôle

     

    Galamment Paul prête Gala à Max

    Le gars l'amant l'aimant également

    Paul jeune heureux et généreux dément

    Toute jalousie Gala dit Max m'axe

     

    Étrange trio L'on jase autour d'eux

    Autour de l'autre délit Dali veut

    Aussi être élu Art quand tu nous tiens

     

    Salvador la slave adore il la peint

    Il est grand le talent du catalan

    Quant à Paul le caniche à Nusch l'attend





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