• Aimant me cultiver, je branche la radio

    Sur une station qui se dit culturelle,

    Pour un gars comme moi, réflexe naturel,

    Qui permet d'éviter les radios pour idiots,

     

    Où la publicité formate les cerveaux,

    Où l'actualité fouille dans les poubelles,

    Où la langue française est dans un état tel

    Que Racine ou Flaubert tournent dans leur tombeaux.

     

    Mais grâce au Seigneur y avait France-Culture

    Pour les amis des arts, de la littérature...

    Pourquoi cet imparfait, me demanderez-vous ?

     

    Car aux modes soumise elle est inécoutable :

    De sottes théories, d 'élucubrantes fables,

    Provoquent la nausée, suscitent le dégoût.

     

    J'ajoute ce tercet pour finir en beauté :

    Il reste un jardin, la lecture et l'amitié,

    Pour être heureux quand même, et mon beau rendez-vous.


  • Lorsque cuisent les coings à le cocotte,

    J'approche mon esprit d'une prière :

    Je demande à Dieu même don qu'hier,

    Que je l'aie jolie la gelée sans faute.

     

    Je ne veux d'une vulgaire confiote,

    Sûre, suscitant bouche grimacière,

    Baveuse, bonne à bazarder, amère,

    Sur-sucrée, sans souci de saveur haute.

     

    Puis je placerai les pots pour pouvoir

    Recueillir le résultat, vrai nectar.

    Je laisserai ensuite descendre degrés,

     

    Confiant forcément dans le figement,

    Au frigo, fin du refroidissement,

    Tôt sur la tartine l'étalerai.


  • Se succèdent les vagues et les variants,

    Montent les océans, et le moral descend...

    Ce n'est pas bientôt fini, cette comédie ?

    L'un après l'autre sont vouées aux gémonies

    Des vedettes coulées, tombées du piédestal :

    Des êtres féminins font au mâle du mal,

    Ont accès à leur quart d'heure de célébrité,

    Par la télévision dûment sollicitées,

    Elles feront un livre à l'unestar d'Angot,

    Et trouveront pour les acheter des gogos.

    Gogos au féminin, ça fait-il gogoïnes,

    Puisque le héros femme s'appelle une héroïne ?

    À ce propos je crains qu'advienne l'overdose :

    On n'écoutera plus ces victimes moroses

    Courir d'une émission à une autre émission,

    Afin de faire de leur torchon promotion :

    « Surtout ma cocotte, n'oublie pas de pleurer,

    C'est bon pour notre audience et la publicité. »

    Triste est cette époque du voyeurisme-roi,

    Mais les gens sont cons, regardant n'importe quoi.


  • En temps de décadence

    Je choisis le retrait

    Un petit coin de France

    Calme secret discret

     

    J'éteins tous les écrans

    J'écoute les oiseaux

    Je n'ai pas d'autres plants

    Que ceux de mes poireaux

     

    J'entretiens je sème

    Je goûte la nature

    Je l'apprécie je l'aime

    Je fais des confitures

     

    Bienvenus les amis

    Des rires des sourires

    Et Toi Muse chérie

    Centre de cet empire


  • Puisque le virus nous tuera, vivons !

    Vivons pour pouvoir mourir dans la joie,

    Sans être soumis, contraints par des lois

    Qui font de nos vies comme des prisons.

     

    N'attendons pas comme de pauvres cons,

    Délivrons de nos épaules le poids,

    Redressons-nous fièrement, le dos droit,

    Et disons poliment merde à Macron.

     

    À la tévé , ses faux débats stériles...

    À tous les écrans qui rendent débiles,

    Désobéissons, aux autorités

     

    Qui font de nous des moutons enragés,

    Chassons la pesante morosité,

    Faisons place nette pour l'amitié !





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