• Je me mure, je murmure, je me mire, je me marre, j'en ai marre, je me mords, je me meurs, j'ai ma mort, non, j'aime à mort, j'aimerais, j'aimerai, j'ai l'amour, j'ai l'âme ailée, qui vole, qui vole vers elle, vers l'aimée...


  • En deux mille vingt-deux, les bourgeons s'ouvriront,

    Des poissons s'ébattront, et tourneront en rond,

    Les poules n'auront aucune dent, mais des œufs,

    Au début de janvier, des gens feront des vœux,

    Ils diront, l'air entendu, la santé surtout,

    On verra des variants, on entendra des toux...

    Mais revenons plutôt à mon aimé jardin :

    Fleuriront la lavande et le joli jasmin,

    Voletteront les papillons aux belles ailes,

    Butineront les abeilles pour leur bon miel,

    Les petits pois, les potirons seront tout ronds,

    Jour après jour et discrètement grossiront,

    Et sous la terre pérégrineront les vers,

    À la table du jardin choqueront les verres,

    Pendant que le poète pensera aux siens,

    Pour dire le bonheur de chaque matin :

    Une journée commence auprès de la nature,

    Mon amie que je soigne et qui me le rend bien,

    Car j'aime sa franchise, elle est sûre, elle est pure,

    Est-il donc ailleurs une telle honnêteté ?

    Je l'adore comme étant mon Souverain Bien,

    Tant ses dons sont divers au printemps, en été,

    Pas même en automne, il n'est rien de monotone :

    Tout en elle, si l'on veut se pencher, étonne.

    Quand je lève la tête alors je vois l'azur,

    Ses nuages mobiles qui changent d'allure,

    Et je suis du regard les aériens ballets

    Des oiseaux piaillant sur le jaune des blés...

    Sur ce fond de décor idéal, idyllique

    Apparaîtra la fée du royaume magique.

     


  • J souhait à mes lecteurs et à mes lectrices (dans quel.le ordr.e ?) J souhait à mes lectrices et à mes lecteurs, à mes lecteurices, à mes lectriceurs, de bons fêts de Noïl pour les uns, de bonnes fêtes de Noëlle pour les autres (ou dans.e l'ordr.e invers.e). Quant à ciel.les qui ne savent pas, joyeuse Noïl ? Joyeux Noëlle ? De tout façon, de toute manière, cet.te fêt.e étant.e chrétien.ne, les post-modern.es intersectionnel.les sont.e d'autant.e moins.e concerné.es qu'il.elle.iel.le.s veulent son disparition, sa disparitionne.

    J propos un.e compromis.e, une Noëlle pour utérisées: la fille de Déesse vint.e dans la monde des femmes, ielle fut .e appelée Jésuse...

    Nota ben.e :

    Je pensais que c'était une question de genre, pas de nombre, il.

    Iel est vrai.e que certaines fonte tourner.e la monde autour de la leure (un nombril, une ombrelle?)


  • « Vous n'avez pas de nouveau message. »

    Oh, le vilain méchant mal nommé

    Répondeur. Je suis comme gommé,

    Puni, n'ai-je donc pas été sage ?

     

    Et cette voix synthétique outrage

    Ce que j'ai en moi d'humanité,

    Machine sans personnalité,

    Sans corps, sans vie, sans âme et sans âge.

     

    J'ai beau lui demander : « Es-tu sûre ? »...

    Existé-je ? Il faut qu'on me rassure !

    Y a-t-il quelqu'un qui pense à moi ?

     

    Me voici face au douloureux vide...

    Non, je ne pense pas au suicide !

    Vite, un livre, et de meilleurs émois.


  • Entrée dans un nouvel hiver :

    Frimas, fin des fruits, fin des feuilles,

    Fin des jolies fleurs que l'on cueille,

    Plus grand-chose qui soit ouvert.

     

    Hibernent aussi mes vers :

    Ils ne viennent bien que je veuille,

    Ils ne franchissent pas le seuil

    De mon esprit lourd, de travers.

     

    Même la verve satirique,

    De la laide ère ma chronique,

    La sottise des dirigeants,

     

    Celle de leurs admirateurs,

    Et la passivité des gens,

    Ne satisfont plus mon humeur.

     





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