• Se succèdent les vagues et les variants,

    Montent les océans, et le moral descend...

    Ce n'est pas bientôt fini, cette comédie ?

    L'un après l'autre sont vouées aux gémonies

    Des vedettes coulées, tombées du piédestal :

    Des êtres féminins font au mâle du mal,

    Ont accès à leur quart d'heure de célébrité,

    Par la télévision dûment sollicitées,

    Elles feront un livre à l'unestar d'Angot,

    Et trouveront pour les acheter des gogos.

    Gogos au féminin, ça fait-il gogoïnes,

    Puisque le héros femme s'appelle une héroïne ?

    À ce propos je crains qu'advienne l'overdose :

    On n'écoutera plus ces victimes moroses

    Courir d'une émission à une autre émission,

    Afin de faire de leur torchon promotion :

    « Surtout ma cocotte, n'oublie pas de pleurer,

    C'est bon pour notre audience et la publicité. »

    Triste est cette époque du voyeurisme-roi,

    Mais les gens sont cons, regardant n'importe quoi.


  • En temps de décadence

    Je choisis le retrait

    Un petit coin de France

    Calme secret discret

     

    J'éteins tous les écrans

    J'écoute les oiseaux

    Je n'ai pas d'autres plants

    Que ceux de mes poireaux

     

    J'entretiens je sème

    Je goûte la nature

    Je l'apprécie je l'aime

    Je fais des confitures

     

    Bienvenus les amis

    Des rires des sourires

    Et Toi Muse chérie

    Centre de cet empire


  • Puisque le virus nous tuera, vivons !

    Vivons pour pouvoir mourir dans la joie,

    Sans être soumis, contraints par des lois

    Qui font de nos vies comme des prisons.

     

    N'attendons pas comme de pauvres cons,

    Délivrons de nos épaules le poids,

    Redressons-nous fièrement, le dos droit,

    Et disons poliment merde à Macron.

     

    À la tévé , ses faux débats stériles...

    À tous les écrans qui rendent débiles,

    Désobéissons, aux autorités

     

    Qui font de nous des moutons enragés,

    Chassons la pesante morosité,

    Faisons place nette pour l'amitié !


  • Si tout est construction, c'est la mort du bon sens :

    Rêvant déconstruction, pleins d'idéologie,

    Passent à la moulinette de leur folie

    Les fats sots, les plus évidentes évidences.

     

    Ils confondent l'injuste et la différence,

    Ils ont fait des études de sociologie,

    Mais la raison est la folle de leur logis :

    En victimes se voient, refusant toute essence.

     

    Pardon dans mes quatrains j'emploie le masculin,

    Mais dans mes « ils », mes « leur », on trouve néanmoins

    Des êtres féminins : la loi de la grammaire

     

    Ne saurait confondre le genre avec le sexe !

    Si je veux bien reconnaître qu'elle est complexe,

    Elle n'est patriarcale : on ne dit « grampaire »...


  • Vendredi j'ai promis à quelques étudiants

    Lors d'un cours concernant le genre poétique

    De métamorphoser en sonnet mirifique

    Un très insignifiant rapide événement.

     

    D'abord voici les faits : discourant plein d'élan

    Sur l'inspiration, mais aussi la technique,

    Sur les tonalités (pas seulement lyrique),

    Valéry, Baudelaire, au passage évoquant...

     

    Tout à coup à ma gauche, un feutre sur la table,

    Amorce un mouvement, la chute inévitable

    Fut pourtant évitée, par ma dextérité.

     

    En effet, aussitôt, ma réaction fut vive :

    Je pris vite l'objet faisant la tentative

    De choir par gravité... Grande fut ma fierté !





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