Quand le jour est gris,

Te voilà morose,

Triste tout aigri,

Où le goût des choses ?

Gommer les fêlures,

Arrêter le cours

De la déchirure,

Chercher le secours

Tout au fond de soi,

Là diffuse l'âme,

D'elle tu reçois

La divine flamme.

Viendra la sagesse,

Un conseil d'ami,

Il faut qu'apparaisse

La force de vie.

Où va la France ? Eh bien, le doute n'est permis,

La pente est savonnée de la déliquescence,

Laideurs de tous côtés, morale déchéance,

La France n'est plus France, elle est la Macronie.

Américanisée, soumise au FMI,

Aussi bruxellisée, perte de son essence,

Islamisée jusqu'au point d'indécence...

Extérieurs, intérieurs, variés les ennemis.

Idéal en faillite, école sacrifiée,

Peuple crétinisé, reniement du passé,

Pathétique agonie d'une ancienne nation

Ayant perdu son âme et sa noble mission.

Faut-il alors cultiver la seule nostalgie,

Renoncer pour toujours à l'espoir de beauté ?

Comme demain sera bien pire en qualité,

Je goûte auparavant la journée d'aujourd'hui.

Des êtres aussi sûrs d'eux qu'inintelligents,

Amoraux moralistes, exercent leur censure,

Disent leur jugement, et reprochent l'impur

À qui n'est pas comme eux et se montre différent.

Qui sont-ils donc ces fats, pour estimer des gens

Qui leur sont supérieurs et lancer leurs injures ?

La médiocrité devient la dictature :

On demande aux meilleurs de rentrer dans le rang.

Hurler avec les loups, lancer des invectives,

Fièrement adopter la posture agressive

Pour être relayé par les résossossots,

Tout ce cirque afin d'être célèbre un quart d'heure,

Pour avoir un max de « like » et de faux-loueurs,

Insultant l'ennemi de réac, de facho.

Un film de Noël, un livre de Duras, la foule du magasin, un débat à la tévé, une allocution de Macron l'arrogant, l'hystérie néo-féministe, les éoliennes, l'écriture inclusive, iel, le masque sur la gueule, et sur les visages jolis, France Inter, toutes et tous, professeure, une journée pédagogique, le management, le pouvoir des médiocres, les maisons carrées aux toits à quatre pans, les fleurs en plastique, les panneaux publicitaires, la mauvaise foi, la perversité, l'inculture des demi-habiles, l'arrogance des cons, les moralistes intolérants du camp du bien, le progressisme, la gauche, le capitalisme, la bien-pensance, la mort, les résossossots, l'apathie des Français, Daft Punk, l'anis, la fumée de tabac, la lâcheté pour pas cher, une pièce d'un centime, et de deux, les antifas, une tonte de pelouse pendant ma sieste, l'agriculture intensive, les tableaux excel, hanounagui, les listes de dégoûts...

Mais je bénis ces sources de mes désagréments, grâce à eux, je mesure d'autant plus mon bonheur, en évitant ce qu'il est possible d'éviter, et en cultivant mon jardin, mes mots, mes amitiés, ...

Nabilanounanidalgo

Micron Macron Jean Némadoz

Antivax antipass, pouce pause

Donneurs de leçons, viragos,

Poftip aux démesurégos

So I can't stand to see your nose

Un remède, un vaccin, kekchoz

Qui soit dans les moyens légaux...

J'entends une voix, mais qui est-ce

Qui a capté mon SOS ?

La petite voix me répond :

« Use de ton intelligence,

Ton bon sens, vois l 'évidence :

Suffit de tourner le bouton ! »