• Appeler dans le vide

    Et se sentir stupide

     

    Demander l'impossible

    En étant trop sensible

     

    Rêver de l'idéal

    Est-ce donc anormal

     

    Se dire qu'elle existe

    Mais en devenir triste

     

    Vouloir vivre ses dons

    Connaître l'abandon

     

    Goûter les belles fleurs

    Mais y mêler ses pleurs

     

    Laisser sa porte ouverte

    Mais c'est en pure perte

     

    Être rempli d'Amour

    Fragile est le cœur lourd


  • Ayant une heure à tuer, je m'astreins

    À la rédaction de décasyllabes,

    Fouillant en mon cerveau soumis, mon lab

    Oratoire, un déraillement contraint.

     

    Quatorze vers suffiront, sans entrain,

    Pour un sonnet, nul besoin n'est de rab :

    Il est plus arbuste que baobab…

    Je laisse ainsi se finir mes quatrains.

     

    Il faut asteur que les tercets j'attaque,

    - « Asteur », je l'avoue, fait un peu foutraque,

    Mais « à présent », « maintenant », sont trop longs

     

    Si je veux m'en tenir à la promesse,

    Je ne pouvais pas m'autoriser, n'est-ce

    Pas, excès, faute contre le bon goût.


  • Plus doué pour enfiler les vers que les femmes,

    Est-ce là don des dieux que d'être Céladon ?

    Je commence toujours par demander pardon,

    C'est la ma courtoisie, c'est aussi là mon drame.

     

    Je considère Don Juan comme sale infâme,

    Et préfère durable l'Amour au cours long,

    Je lui dis « Veux-tu, chérie, que nous conjuguions

    Au présent perpétuel notre duo d'âmes ? »

     

    Car je sais que c'est elle, elle sait que c'est moi,

    C'est chaque fois le même élan, le même émoi.

    Elle m'est celle qui rayonne, qui diffuse…

    C'est elle ma beauté, mon idéale muse.

     

    Elle fait naître en moi les mots doux, les mots roses,…

    Je m'éveille de mon rêve et deviens morose :

    Je la laissais vagabonder en mon esprit,

    La fée vaporeuse dont je me suis épris.


  • J'attends impatiemment de nouveaux malheurs,

    Des milliers et milliers d'innocentes victimes,

    Des ravages, des saccages et d'affreux crimes,

    Des océans furieux couvrant le bruit des pleurs.

     

    Et des sécheresses, d'excessives chaleurs,

    Des humains effarés que Thanatos décime,

    Les survivants courant se jeter dans l'abîme,

    Plutôt que de souffrir les trop dures douleurs.

     

    On s'exterminera dans de stupides guerres,

    Chaque peuple crispé sur son lopin de terre,

    Le pauvre tuera le riche, l'anti le pro,

     

    L'autre personne sera vue comme ennemie,

    Car soupçonnée de répandre l'épidémie…

    On n'entendra pas le divin soupir là -haut…


  • Pas d'immunité – Rechutes douloureuses,

    Pas d'efficacité des vaccins,

    Retours incessants de la fièvre amoureuse,

    Exaltation qui toujours revient.

     

    Le cœur qui bat comme des cloches furieuses,

    À toutes volées aux clairs matins,

    Mais succédant à ces secousses fiévreuses,

    Sonne monotone un glas sans fin.

     

    Au catafalque mon âme malheureuse,

    Victime de l'injuste destin,

    Le saint encens s'élève en volutes fumeuses

    Vers le ciel, quel est donc ce chemin ?

     

    Je chasse cette vision calamiteuse ,

    Je veux vivre encore même atteint :

    Viendra le jour sublime où ma muse heureuse

    Me saisira doucement la main.





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