• L'espace vespéral bruit de sourdes rumeurs

    La basse continue des bourdons qui bourdonnent

    Fond du tableau sonore où tout là-bas résonne

    Le coucou du coucou monotone chanteur

     

    Se détachent plus près des trilles comme rumeur

    D'invisibles oiseaux qui bavards s’époumonent

    Le tout va s'harmonisant sans qu'aucun chef ne donne

    Là le la la mesure ici jamais d'erreur

     

    Le soleil déclinant doucement donne aux ombres

    Toujours davantage leur expansion sombre

    Et le voilà voilé par les droits peupliers

     

    Mués à contre-jour en simples silhouettes

    Près de moi le ballet des mouches ne s'arrête

    Comme ma plume courant aux lignes du cahier


  • Quand la terre mourra de la faute des hommes,

    Y aura-t-il un dieu, qui d'une sacrée gomme,

    Dira : « J'efface tout, quant à recommencer,

    J'avoue que j'hésite : que faut-il en penser ?

    Une autre humanité ? Que fit la race humaine ?

    D'une catastrophe l'autre, et puis la prochaine.

    On lui confia pourtant le plus merveilleux don,

    La prodigue nature en ses créations,

    Mais l'emporta sur tout le plaisir de détruire,

    Et de s’entre-tuer, de piller, de salir...

    Quelques êtres profonds, ou des rêveurs, des poètes,

    Rare individus, soucieux de la planète,

    Déplorant ces malheurs, tentèrent, mais en vain,

    D'interrompre la marche vers ce méchant destin.

    Ils furent dénigrés, traités d'idéalistes,

    Et l'on continua l'élan des passions tristes

    Jusqu'au moment fatal du saut irréversible

    Vers l'extinction totale, pourtant prévisible. »


  • Mon âme

    Te réclame

    Mon corps

    T'implore

    Mon esprit

    Te prie

    D'être là

    Près de moi

    Ton absence

    Prive mes sens

    Rends possible

    La peau-cible

    Les caresses

    De tendresse

    Dans nos bras

    Ce sera

    L'effusion

    À l'amante

    Ma muse hante

    Mes pensées

    Rêve éveillé

    Il me faut attendre

    Ma tendre

    Espérer

    Ma fée

    Patience

    Providence

    Le génie des amants

    Est bienveillant

    À celles et ceux

    Amoureux

    Qui s'aiment

    Des poèmes


  • Dire les délices de la délicatesse

    Elle délasse des sollicitations

    De la sotte hystérie de tous les trublions

    Elle a la saveur de la douceur des caresses

     

    Elle est lente et légère et bien qu'elle paraisse

    À certains bas esprits pleins d'agitation

    Surannée révolue désuète notion

    Je préfère à leur brutalité ma paresse

     

    Elles est quintessence de sensibilité

    Pleine d'égards pour la personne d'à côté

    Elle est discrète et paisible comme un murmure

     

    La délicatesse est l'âme de la nuance,

    La nuance de l'âme celle qui fiance

    Le suave et le vrai dans la même aventure

     


  • Soleil vaillant

    Retour terrasse

    Je me prélasse

    En paressant

     

    En paraissant

    Peut-être hélas

    Une carcasse

    Perdant son temps

     

    Mais je médite

    En moi s'agitent

    Mille pensées

     

    Je fais des vers

    Sujets divers

    Aussi d'été

     





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