• Petit exercice littéraire : prenez un poème versifié à la valeur assurée, et plutôt célèbre, ne gardez que les mots à la rime, et remplissez le reste de votre imagination. Voici un exemple, dont je vous laisse retrouver les références...

    Je change le titre, voir ci-dessus, en effet je passe du sublime du poème d'origine, au grotesque de ma production (au début surtout), et je rejoins progressivement le sublime, au moins celui de la personne à laquelle je pense...

    Plusieurs fois j'ai failli heurter un des piliers,

    C'est vrai que je buvais ses divines paroles :

    Des signes elle voyait, devenant des symboles,

    Les présages étaient toujours plus familiers.

     

    Dans leur exaltation les amoureux confondent

    Leurs êtres différents en la belle unité

    De leurs âmes unies, évidente clarté.

    S'ils se taisent, leurs yeux se parlent, se répondent.

     

    Le monde est dans l'oubli, naïvetés d'enfants,

    Tout leur est merveilleux : papillons des prairies,

    Fleurs, vols et chants d'oiseaux, dans les cieux triomphants.

     

    Il trouvait sa beauté de grâces infinies.

    Dons mutuels, mieux que l'or, la myrrhe, l'encens,

    Leur Amour mélangeant l'âme, l'esprit, les sens.


  • Ma belle m'élève l'âme

    M'émerveille l'existence

    M'ensoleille sa présence

    Tout mon être la réclame

     

    L'évidence du désir

    L'impulsion de l'élan

    Le cœur tout en battement

    La promesse du plaisir

     

    Douces sont les sensations

    Délicate est l'attention

    Amoureuses les délices

     

    Rayons des yeux dans les yeux

    Moments rares et précieux

    De nos effusions complices


  • On vit, on essaie de vivre en attendant pire :

    Nous descendons très bien, pas de doute permis,

    Les freins nous ont lâchés, la direction aussi,

    L'entraînement fatal jour après jour empire .

     

    La maîtrise est perdue . Que faire ? On en soupire,

    Ou l'on sombre dans les ombres sans nombre, et si

    L'on tente d'échapper, trop forte est l'inertie.

    Alors moi j'ai forcément pris le parti d'en rire.

     

    Ces humains agités, hystériques souvent,

    Se prenant au sérieux, ne brassent que du vent,

    Ils geignent sur leur sort, aiment ce qui divise,

     

    Enflés de leur ego, ils se laissent mener

    Par le dernier slogan, la mode de l'année...

    Et pendant ce temps-là s'effondrent les banquises.


  • Il a l'air décidé quand il a des idées.

    Il les dit à Eddy qui en est tout béat,

    Quant à Béa triste est, retour de Nouméa,

    Délicieux holiday, comme ceux d'Halliday .

     

    Dorénavant devant les navrants affidés

    Sait-on sans s'encenser sentir ce qu'il créa :

    Mots même maladroits, maudits qu'il maugréa,

    Vers écrits, cris envers ses sévères vidés.

     

    Aux mânes d'un sultan, que dira la Péri ?

    Est-ce là l'apéro, non l'opéra, j'en ris,

    Des voyelles jouant commettant métathèse.

     

    L'association perlée des dits vocables

    Enfile des colliers, là le désir vaut câble,

    De nos gênes la part par parthénogenèse.


  • Ma douce résistance à l'ambiante idiotie

    Sera de création, sera de poésie :

    Un jardin de verdure où viendront les amants,

    Amoureux de verdure où tout est diamant ;

    Quoi de plus admirable qu'une fleur qui s'ouvre,

    Les bourgeons peu à peu se découvrent,

    On croirait en leur timidité tant ils n'osent

    Que s'expose trop vite leur métamorphose...

    On s'y taira : silence, écoutez les oiseaux,

    Regardez les voler entre les grands roseaux,

    S'élever tout à coup d'un coup d'aile solide

    Vers le ciel nuageux ou dans l'azur limpide...

    Des vers on écrira, le sourire au regard:

    Se rencontrent des mots, agis mon cher hasard !

    Rendez-vous poétique en cette île édénique,

    Loin des fureurs du monde où règne le tragique...

    Finies les soumissions aux mots d'ordre affreux :

    Ma nouvelle Thélème, un plaisir pour les yeux,

    Les chants humains diront ceux de la Nature,

    Idéale harmonie entre les créatures,

    Tous les sens en éveil, en admiration

    Constatant tous ces dons en ces perfections.

    Saint-Preux avait Julie comme idole charnelle,

    Au cœur mon jardin, lumière de ma belle.

    Je voudrais croire en la contagion de l'Amour,

    En réponse au malheur, il n'est d'autre secours.





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