• Longs, lents, sont ces moments où ma douce j'attends.

    La saveur de l'attente : à chaque instant qui passe

    Se réduit la durée, s'amenuise l'espace

    Qui me sépare encor d'un heureux promis temps ;

     

    Je ne veux me morfondre, et je suis patient...

    Regards autour de moi... Ça va, tout est en place...

    J'imagine déjà : je l'enlace, l'embrasse,

    Expressions simples de mon contentement.

     

    Non, trop faible est ce mot, de mon bonheur plutôt...

    Bonheur qu'aussi je lis dans ses yeux calypso...

    Espéré le signal, l'alerte que je guette...

     

    Je remplis l'intervalle en poète, en amant,

    Ma Muse dans ma tête, sublime me disant

    La vie, quand on la vit en amant, en poète.


  • Ma muse m'a guidé, alors je l'ai suivie;

    Si doux est ce chemin, si belle est cette vie...

    Quelle chance fut mienne en cet être croisé:

    J'ai reconnu l'Amour, son désir, son envie,

    À la manière dont mon cœur s'est embrasé.

    En sa belle présence est mon âme ravie,

    En son absence, j'attends, tel une vigie,

     Son retour, impatient de pouvoir l'embrasser...


  • Sur n'importe quel sujet,

    Ou grave, ou léger, comique,

    Ou pathético-tragique,

    Je peux écrire un sonnet.

     

    Un minuscule fait

    Pourra devenir épique,

    Je peux rendre antipathique

    Un type par son portrait.

     

    J'avoue, j'aime la satire :

    Le ridicule m'attire,

    Et j'ai de quoi sous les yeux !

     

    Oui la connerie m'inspire,

    S'il se peut que j'en soupire,

    Je veux en rire, c'est mieux !


  • Mon royaume ne sera pas de tyrannie,

    Il sera de poésie.

    L'entrée ne sera interdite qu'aux sans-cœur,

    Aux fourbes traîtres menteurs,

    Ce sera le refuge des êtres sensibles,

    Vade retro les nuisibles !

    Mais oublions les fâcheux, les sots, les cruels,

    Parlons plutôt des rebelles,

    Esprits indépendants, amoureux de la vie,

    Ceux qu'un oiseau ravit,

    Ils ont l'émerveillement facile et spontané,

    Ils apprécient la beauté,

    Dans la simplicité de la pure nature,

    Un pas est une aventure

    Qui fait là s'élever l'envol d'un papillon,

    En sentir les vibrations,

    Ici l'iris tranquillement s 'épanouit,

    Où est cet oiseau qui crie ?

    Ils lèvent les yeux vers les merveilleux nuages ,

    De quoi sont-ils les images ?

    Ils ont pour les arbres un infini respect,

    Ces chefs-d’œuvre si discrets,

    Frères en respiration, ils sont nos alliés,

    Érables ou peupliers,

    Hébergeant la gent ailée, bruissant de leurs feuilles,

    Plaisirs de l'ouïe, de l’œil.

     

    J'inviterai dans mon jardin mes bons amis,

    Dont le visage sourit.

    Ce sera pour moi une abbaye de Thélème,

    Un lieu béni où l'on s'aime.

    Au milieu de ce paradis, son plus grand trésor,

    Ma divine que j'adore...


  • On est moins poète en hiver

    Les jours sont courts le froid la pluie

    Les feuilles et les fleurs enfuies

    Le gris au ciel a tout couvert

     

    Où les couleurs qui m'inspirèrent

    À midi il fait déjà nuit

    Plus rien qui brille rien qui luit

    Le vent glaçant la boue par terre

     

    Exercice de patience

    Languide épreuve d'endurance

    On guette le moindre rayon

     

    Réconfort flammes cheminée

    Feu de la femme faite fée

    Pour l'Amour il n'est de saison





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