-
J'ai l'humeur en berne, à quai
Entrée dans un nouvel hiver :
Frimas, fin des fruits, fin des feuilles,
Fin des jolies fleurs que l'on cueille,
Plus grand-chose qui soit ouvert.
Hibernent aussi mes vers :
Ils ne viennent bien que je veuille,
Ils ne franchissent pas le seuil
De mon esprit lourd, de travers.
Même la verve satirique,
De la laide ère ma chronique,
La sottise des dirigeants,
Celle de leurs admirateurs,
Et la passivité des gens,
Ne satisfont plus mon humeur.