À la lourdeur brutale

À la bêtise épaisse

Dont les sots se repaissent

Toutes formes du mal

Vous paraît-il normal

Que j'oppose sans cesse

La douceur des caresses

L'espérance amicale

Les gestes de tendresse

Pleins de délicatesse

Les nuancés pétales

L'amour de ma déesse

Son corps et sa sagesse

Touchant à l'idéal

Abel a beau bêler

Caïn qu' a assassine

Son sang lui fait couler

De couleur purpurine

Tiens prends ça dans la gueule

Fils de pute qu'il dit

Et l'autre pas bégueule

Celui qui le dit i'

Il ne put pas finir

La mort ferma ses yeux

Se faire ainsi punir

Mais où donc était  Dieu

La vie qu'on nous fait est toute moche ;

Celle que tu m'offres est magnifique,

Exceptionnelle et magique.

D'un côté le monde décaroche,

Et de l'autre Toi qui m'es si proche,

Toi qui mets dans ma vie ta musique,

Les battements de ton cœur rythmique,

Le mien s'affole dès ton approche...

Alors ma belle évitons les fous,

Laissons là remuer les remous,

Reprenons ensemble notre danse,

Gagnons d'un coup d'aile notre îlot,

Et partageons ces moments si beaux

Qu'ils feraient croire en la Providence...

L'amante n'est pas religieuse

Jamais elle ne bondieuse

Elle n'a d'yeux

Que pour moi

Elle n'a pour Dieu

Que moi

Où je respire au moins là là l'air

Est pur car je vis dans d'autres sphères

Loin des miasmes qui ne m'atteignent

Causés par toutes sortes de teignes

Je me suis taillé dans cet ailleurs

Moi-même nul besoin de tailleur

Un seyant costume à ma mesure

Il est issu des étoffes pures

Il est en accord avec mon corps

Et s'harmonise avec le décor

Là-haut j'aspire à mon insu l'air

Dans cet îlot aux tons unis verts

Parfois me rend visite une fée

Je lui dis vers à pâlir Orphée

Elle m'enchante du don d'aile

Avec elle je parcours le ciel

Flotte impalpable après son départ

Sa magique image que j'amarre

À mon âme qui va s'attristant

Si son Iseult s'en va le quittant

Mais revient bien vite le sourire

Du souvenir et de l'avenir

Reviendra ma belle inspiratrice

Ma princesse ma muse à délice