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Par Hixache le 10 Février 2018 à 09:11
Au secours !
Envoie-moi encore de tes mots assassins :
Je sens mon âme retomber entre tes mains.
- Ici j'aurais pu pour la rime choisir « seins »,
Et écrire « moi qui mis émaux à ses seins »,
Mais le ton voulu du pathético-tragique
En eût souffert, j'en eusse encouru la critique.-
Fais-moi, plize, une piqûre qui me rappelle
À quel point celle qui m'aima tu n'es plus telle ;
Dis-moi de nouveau que je suis sale vieux con,
Misérable, grincheux, endetté, trop grognon,
Traîne dans la boue mon amour-propre, fierté
De vil lombric qui osa t'aimer déité.
J'en appelle à la femme méchante que tu sais être :
Sois gentille : dis-moi « T'es un con » en trois lettres.
Je ne suis pas gai, pas guéri, pas guérissable,
Je ne suis pagaie, mais je rame dans le sable
De l'île désertée de ta présence vraie,
Seul avec ma nostalgie, passé que je brais.
Pourquoi ma chérie mis-tu fin au paradis ?
Paradis tu le sais rime avec infini.
C'était pourtant bien nous deux quand nous nous aimions,
Quand je te manquais, je te disais « Ma Marion ».
Tu avais laissé ta bourgeoisie au seuil
De ce bel amour dont je dois faire le deuil ;
Trop ébloui par tes sublimes qualités,
Je ne pouvais percevoir tes infirmités.
Nous vivions tous les deux dans le même cocon,
Nous disions merde au monde de même qu'aux cons.
Il faisait du soleil à chaque rendez-vous,
J'aimais poser mes lèvres dans ton cou, partout.
Je restreins mon souvenir à ce que la décence
Permet ici. Nous nous sentions de même essence :
L'esprit, l'âme le corps, c' était l'osmose parfaite
Qui rend plus cruelle, amère, encore la défaite.
Le torrent de larmes n’était plus catachrèse
Hyperbolique. Tu refroidissais les braises.
Te souviens-tu de nos délices, de nos lits,
De nos délits, nos délires sans interdits.
Je te revois, je nous revois, en l'Adam moi,
En l'Eve toi. Enlève tout sans foi ni loi,
Loi laide et pesante comme Anastasie,
Qui nuit aux jours bénis des nus amants unis.
… Il me faut chasser ces images de ma tête :
Je risque de te raimer, toi qui fus ma fête.
Alors, pitié, sois détestable ma chérie,
Mon Amour, question de ma survie, ma sous-vie,
De ma vie inassouvie si tu n'es plus là.
Ma compagnie de moi à moi ne suffit pas.
Et même si tu m'aimes encore dis-moi
Que tu ne m'aimes plus, j'en ai autant pour toi.
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Par Hixache le 9 Février 2018 à 09:44
C'est craindre à chaque instant
Son éloignement
C'est connaître la joie
Chaque fois
Jamais la même
Quand elle dit je t'aime
C'est compter les jours les heures
Qui restent avant le bonheur
Du rendez-vous
Des amoureux fous
C'est l’irrépressible envie
D'un signe de vie
C'est la palpitation particulière
On ne touche plus terre
C'est l'impression curieuse
Qu'une déesse fameuse
Veille sur notre amour
Embellit nos jours
Nous envoie des signes
Dans les lignes
De ma main nos initiales
Marient leurs diagonales
C'est le temps des serments
Mais aussi des moments
Sans les mots c'est l'unisson
De l'intime commun frisson
L'absence est cruelle
Pour moi pour elle
Nous avons nos messages
Poésie du partage
Certaines touches du clavier
Sont plus usées
Nos êtres
Dans les lettres
Manque ressenti
Se dit
C'est quand bientôt
Allô allô
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Par Hixache le 8 Février 2018 à 08:55
Les pleurs sans raison viennent aux yeux de joie
Elle m'aime je l'aime la perfection
Ce que je ressens n'est que sensation
Émane de tout comme un je-ne-sais-quoi
Je suis mieux qu'heureux car je sais qu'elle m'aime
Ma pensée m'échappe emprise de l'Amour
Rien n'existe que ma chérie mon amour
Une seule âme les sentiments de même
Qu'elle est belle son petit rire charmant
Les inflexions suaves que sa voix prend
L'espèce de noblesse en chaque attitude
Tout en elle me chavire me ravit
Je lui donne tout je lui offre ma vie
L'aimer c'est faire naître l'infinitude
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Par Hixache le 7 Février 2018 à 18:34
Être amoureux...
C'est sentir bondir son cœur comme jamais
C'est sentir la présence de l'aimée lointaine
C'est attendre impatiemment sa venue prochaine
C'est dire Avant toi oui c'est toi que j'aimais
C'est l'appétit petit et le sommeil parti
C'est le pur sourire du ravi de la crèche
C'est les oreilles fermées aux mauvais prêches
Mais guettant du téléphone la sonnerie
Le sentiment heureux de l'accomplissement
La certitude absolue tant c'est évident
Et des signes toujours et encore des signes
La vie belle nous aime en amants destinés
Ma chérie Mon amour tendrement prononcés
Je t'aime je t'aime je t'aime à chaque ligne
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Par Hixache le 7 Février 2018 à 18:26
Le quatorze de ce mois fait vriller...
Les certitudes : c'est un mercredi,
Étrangement, c'est ce jour aussi
Que le saint Carême va commencer.
Le mercredi quatorze deux dix-huit
Cumule donc le jour des Cendres, ô Mort,
Et aussi la Saint-Valentin … Amor,
Une réflexion cela mérite…
Il est vrai que l'amour mort fait des cendres:
Le cœur souffre martyrisé car aime,
L'âme triste endeuillée entre en Carême,
En peine elle cessera de descendre
Dans quarante jours, autre date pile,
Qui cumule résurrection divine
Et farces et attrapes très peu fines :
Fin de la souffrance: Poisson d'avril !
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