• Chaque face humaine présente un charme utile

    Je ne veux qu'on la cache ni qu'on la mutile

    Chaque face humaine est un joli poème

    Je ne veux qu'on la masque elle n'est pas problème

    Une visage est merveille avec ses cicatrices

    Le couvrir en partie détestable artifice

    J'aime le nez à l'air qui frémit qui respire

    J'aime voir les bouches qui sourient qui soupirent

    Ton visage c'est toi c'est ta noble personne

    Qu'est-ce qu'une voyelle privée de ses consonnes

    Le bâillon est insupportable on nous oblige

    À porter sur soi cet objet qui nous afflige

    Pour de fallacieux prétextes hygiéniques

    Je suis plus sensible à la portée symbolique

    Ferme-la ordonne à chacun le pouvoir veule

    Fais ce que je te dis pour ton bien et ta gueule


  • Aux soupirs du plaisir succèdent ceux d'ennui

    Résumé de la vie phases alternatives

    Agacements divers espoirs de perspectives

    Merveille qui m'enchante pesanteur qui nuit

     

    Je connais l'absolu mais voilà qu'il fuit

    Plus intense est la joie et plus la peine est vive

    L'excellence est goûtée et voilà qu'on m'en prive

    Il reste heureusement une lueur qui luit

     

    Chacun porte avec soi sa totale existence

    Le poids de son passé ses lourdes exigences

    La page n'est pas blanche où s'écrit le récit

     

    Un chapitre nouveau mais c'est le même livre

    Avant de le fermer il s'agit de bien vivre

    En ayant dans l'esprit le beau mot de merci


  • L'attente est lente à s'en tuer

    Bêtise de cette hyperbole

    Il faut concéder que son rôle

    Est justement d'accentuer

     

    Dans l'image on peut situer

    L'expression de la parole

    À l'éviter douceâtre et molle

    Il faut juste s'évertuer

     

    L'expérience étant indicible

    À qui possède un cœur sensible

    Il s'agit d'étrécir la marge

     

    Entre le senti et le dit

    Pourquoi devrait être interdit

    Le lest des mots d'une charge


  • Avant que moi joyeux je la connusse,

    Étais-je déjà bleu des filles de Vénus

    Parfaites les pensais-je puis de déchanter

    Trompé fus-je en ces cas par naïveté

     

    Sacramentelle ou pas légitime ou légale

    Les issues sans secours s'avérèrent sévères

    Elles furent différentes néanmoins égales

    Le poète pantois restait avec ses vers

     

    Désabusé d'aimer pour être abandonné

    Il restait seul avec l'espoir martyrisé

    Au littéraire instar de certains personnages

    Issues de comédies estima-t-il plus sage

     

    De laisser en repos son cœur endolori

    Et décida de n'être désormais épris

    Intenable est ce vœu le dit l'expérience

    Généreuse est la vie douce est la Providence


  • Les jours sont longs quand ils sont de lente latence

    Quand sourde et lourde est la douleur de son absence

    Et s'allonge considérablement le temps

    Où vainement j'attends mon endormissement

    Et quand enfin Morphée me permet l'échappée

    Indépendamment de mon esprit ma pensée

    La retrouve elle en des hallucinations

    Au réveil est dure la désillusion

    Seulement des vapeurs la belle retrouvaille

    Comment démythifier en être ma Lorelei

    Je veux toucher son corps regarder ses yeux

    Sans qu'aucun des sens ne soit de l'autre envieux

    Même si je ne nie la communion des âmes

    J'aimerais près de moi son corps charmant de femme

    Sentir monter en nous le sublime frisson

    Préludes savoureux à la pâmoison

    Extatique moment bonheur de voir heureuse

    L'aimée souriante de fatigue amoureuse

     





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