• Personne ne passe, rien ne se passe ;

    Seul le temps va passant, tout doucement,

    Dans un sempiternel écoulement,

    Et même la patience me lasse.

     

    Dégoût de tout. Je traîne ma carcasse...

    Comment puis-je faire un événement

    Quand tout est plat agacement

    Face à face avec l'existence lasse ?

     

    Ce n'est même pas le méchant malheur,

    Ni la souffrance, non plus la douleur,

    C'est le vide de l'inutilité,

     

    C'est le poids pesant de la solitude,

    C'est l'ennui qui devient une habitude,

    La conscience de la vanité...

     

     

    Variantes pour le dernier vers, à moins d'enfer une strophe de plus :

    La mélancolie du taedium vitae...

    Le spleen sinistre jusqu'à satiété...

    Le blues poignant des déclinants étés...


  • Nous communions sous les deux espèces

    L'espace et le temps

    L'espace du temps

    Le temps de l'espace

    Nos indéfectibles ennemis

    Sans qui

    Rien ne serait possible

    Cependant

    Comme une flèche sans cible

    C'est le lolo de l'humanité

    C'est la loi de vie facturée

    C'est affreux de banalité

    Cruelle nécessité

    Avenir incertain

    Projets à portée demain

    Viendras-tu ma belle

    Tel est l'appel

    Que je lance flamme

    À tu et à Toi

    Toi La femme

    Vie en dents de si

    Des si d'aimants

    Qui dira ce que veut dire

    Un si d'amant

    Un si tu veux si tu peux

    En suspension

    Entre un oui et un nom

    Tout mon être

    Dépend d'un peut-être

    Quel sera mon heur

    Oh oui l'autre si

    À quelle heure


  • L'espoir

    De voir

    Ta personne

    Me redonne

    Tout mon allant

    Un pur élan

    Vers la perspective

    Forte et positive

    J'imagine déjà

    Toi ma belle en mes bras

    Sur tes lèvres au sourire

    Gracieux disant le désir

    Je déposerai doucement

    Les miennes en te murmurant

    Je T'aime ma belle amie je T'aime

    Il est fini ce temps de Carême

    Au vilain nom de confinement

    Que nous supportâmes patiemment

    Approche mon Amour que je T'embrasse

    Que je sente notre frisson qui passe

    Nos yeux jumeaux disent la même émotion

    Nos gestes retrouvent le même unisson

    Se referme enfin la parenthèse maudite

    Je me vois déjà qui vers Toi me précipite


  • Le vent agite les feuilles des peupliers,

    Il rafraîchit l'air lourd, donne du mouvement

    Aux herbes ondulant sous son commandement,

    Et rend tout plus vivant au souffle irrégulier.

     

    Sollicitant les sens, il est mobilité,

    Mais ne se perçoit que par ses effets mouvants...

    Qui peut dire se vantant moi j'ai vu le vent ?

    Il est vain de lui de lui prêter quelque volonté.

     

    Car il est agi, ainsi que lui-même agit :

    À d'autres forces invisibles est soumis.

    Commander, obéir, tel est le lot commun.

     

    Leurre d'autorité... Certains se croient puissants

    Parce qu'ils brassent de l'air, tels des moulins à vent.

    Vanité ridicule de l'égo défunt.


  • Les cris vains de l'écrivain

    Ne sauraient dire combien

    Les mots dits manquent aux maux

    Tant est tentant de traduire

    En mots l'envie de maudire

    La vie viciée des cerveaux

    Le dégoût des goûts du temps

    Tels des égouts dégoûtants

    Où se repaissent paresse

    Et fatuité des farauds

    Il attend que disparaissent

    Les crimes comme idiotie

    Mêlant en méli-mélo

    L'impair et l'impéritie

    Les écrans sont craints des crânes

    Affalés des céphalées

    L'attente comme sœur Anne

    Et ne savoir où aller

    Finie la faim de la fuite

    Pareille sera la suite

    En mal majeur à la clé

    D'amour et de beauté bigame

    Accès à l'unité d'âme

    Elle est si belle l'Aimée

    Tant aimée la désirée

    Duo de l'Amour en chœur

    Chant de tendresse et douceur

    Mélodie qui vient du cœur

    Entre caresse et ferveur

    Être un et deux à la fois

    C'est Toi c'est moi c'est l'émoi





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