• Le vent agite les feuilles des peupliers,

    Il rafraîchit l'air lourd, donne du mouvement

    Aux herbes ondulant sous son commandement,

    Et rend tout plus vivant au souffle irrégulier.

     

    Sollicitant les sens, il est mobilité,

    Mais ne se perçoit que par ses effets mouvants...

    Qui peut dire se vantant moi j'ai vu le vent ?

    Il est vain de lui de lui prêter quelque volonté.

     

    Car il est agi, ainsi que lui-même agit :

    À d'autres forces invisibles est soumis.

    Commander, obéir, tel est le lot commun.

     

    Leurre d'autorité... Certains se croient puissants

    Parce qu'ils brassent de l'air, tels des moulins à vent.

    Vanité ridicule de l'égo défunt.


  • Les cris vains de l'écrivain

    Ne sauraient dire combien

    Les mots dits manquent aux maux

    Tant est tentant de traduire

    En mots l'envie de maudire

    La vie viciée des cerveaux

    Le dégoût des goûts du temps

    Tels des égouts dégoûtants

    Où se repaissent paresse

    Et fatuité des farauds

    Il attend que disparaissent

    Les crimes comme idiotie

    Mêlant en méli-mélo

    L'impair et l'impéritie

    Les écrans sont craints des crânes

    Affalés des céphalées

    L'attente comme sœur Anne

    Et ne savoir où aller

    Finie la faim de la fuite

    Pareille sera la suite

    En mal majeur à la clé

    D'amour et de beauté bigame

    Accès à l'unité d'âme

    Elle est si belle l'Aimée

    Tant aimée la désirée

    Duo de l'Amour en chœur

    Chant de tendresse et douceur

    Mélodie qui vient du cœur

    Entre caresse et ferveur

    Être un et deux à la fois

    C'est Toi c'est moi c'est l'émoi


  • L'avenir n'est pas le pendant du passé

    Qui lui fut un avenir avant de passer

    Car l'avenir se présente comme un présent

    Qui toujours devant chaque homme va s'avançant

    Il se souvient il se projette il imagine

    Il funambule entre espoir et nostalgie

    Pour ne pas oublier la saveur de la vie

    Il donne à chaque seconde saveur divine

    Point de rapidité aucun empressement

    La lenteur est un bel hommage fait au temps

    Le rude rendement la productivité

    Sont des insultes faites à l'humanité

    C'est l'oubli de l'âme et de l'admiration

    Que l'on doit à la Nature divine création

    C'est l'oubli des sens dont nous sommes dotés

    Un pont un passage entre nous et la beauté

    Vivre ainsi sans compter c'est l'assuré bonheur

    Que je t'invite à partager mon âme-sœur


  • En sortir les pieds devant ou la tête haute ?

    Le virus, cette nouvelle fatalité,

    Lui qui t'obligera peut-être à t'aliter

    Sans que tu n'aies commis pourtant aucune faute.

     

    Faut-il alors accepter de vivre contraint ?

    Confiné, déguisé, protégé, comme en cage,

    En dissimulant ses mains, aussi son visage,

    Ne plus faire la bise ni serrer des mains.

     

    Entendre sans arrêt le sempiternel disque...

    De toute façons, la vie n'est jamais sans risques.

    Alors vivons, mais vivons vraiment, librement.

     

    Covid regagnera de lui-même sa niche.

    En attendant n'agissons comme des caniches,

    Qui vont à la maison au moindre sifflement.


  • Laisse-moi vivre ma vie

    Je ne t'ai rien fait

    Saleté d'épidémie

    Aux tristes effets

     

    Elle était belle ma vie

    Ses activités

    mes amis et mes amies

    Et mon cher métier

     

    Agréable était ma vie

    Même s'il fallait

    Croiser quelques ennemis

    Que je méprisais

     

    Mais au moins c' était la vie

    Ses mauvais côtés

    Et ses bons pour que varie

    L'existence vraie

     

    Car ce n'est pas une vie

    Rester confiné

    Pour moi rien ne justifie

    D'être prisonnier

     

    Qu'on me rende alors ma vie

    À satiété

    Je ne veux vivre à demi

    Et chez moi rester

     

    Et toi femme de ma vie

    J'ai dû te quitter

    Qu'elle est vivace l'envie

    De te retrouver

     

    Tu es ma saveur de vie

    Ma divinité

    Tu es si charnelle aussi

    Ma belle beauté

     

    Sans ta présence ma vie

    N'est qu'une moitié

    Et j'ai besoin de ta vie

    Pour vivre en entier





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