• Il est des poissons bons, tels les thons, tels les thons :

    Ils font don de tout d'eux, et rien ne les arrête,

    Que les larges filets ; bientôt mis en miettes

    (Tout d'abord on les tue), en salade et croûtons.

     

    Mais pas beaux sont les thons, pourtant des émissions

    De tévés publiques les prennent pour vedettes.

    Jalouses ne peuvent s'empêcher les crevettes,

    Si roses et dodues, privées de téléthon.

     

    Pourquoi dit-on « téléthon », et pas « téléthonne »,

    Ou « téléthon-point-e » ? Voilà qui m'étonne,

    En ces temps féminins, cette ère féminine...

     

    « J'ai faite une donne à la téléthonne », est mieux

    Qu' « un don au téléthon » ; on peut aussi au lieu

    De « thon », dire « sardine »... Alors « télésardine » !


  • « Un correspondant » a donc « cherché à [me] joindre »...

    Mais il n'a pas laissé de traces, pas la moindre...


  • En Occident, certains dégénérés,

    D'extrême-gauche, cela va sans dire,

    Dont la fausse insoumission prête à rire,

    Antifas (mais fas), pro-LGBT,

     

    Progressistes de post-modernité,

    En prenant au sérieux leurs sots délires,

    Prétendent imposer leur vision queer

    À la terre dans sa totalité.

     

    Qu'est-ce qu'en a à foute un qatarien,

    De ces fâcheuses obsessions ? Mais rien !

    Pourquoi faudrait-il qu'un tapeur de balle

     

    Se montre alors aux émirs insultant

    (Ne respecte-t-on pas l'hôte accueillant?)

    Ramdam pour une histoire de trou-de-balle.

     

    Il me faut ajouter ici deux tercets,

    Pour y exprimer ceci qui m'étonne :

    Ces pseudo-moralistes en font des tonnes

     

    Quand ils font du sexuel LE sujet,

    Mais s'émeuvent-ils de ces morts cruelles

    De ces ouvriers tombés à la pelle ?


  • Près de la cheminée, j'ai mis mes deux chaussures...

    Pour les faire sécher, parce que là, c'est chaud sûr...


  • Ai-je le droit de dire ou faut-il que je taise

    L'étendue de mon ire et le sérieux malaise

    Encombrant ma pensée devant les inepties,

    Les propos insensés, ou les hypocrisies

    De ces intervenants, que j'entends dans la rue,

    Ou bien sur les écrans, quand les cons sont connus.

    Moi qui ne le suis pas, que personne ne lit

    (Lecteurs, pardonnez-moi l'excès de modestie :

    La nuance s'impose, à ces rares lecteurs

    Chaque jour je dépose un arc-en-ciel d'humeurs),

    Je ne crains la censure, étant donné l'audience

    Limitée du murmure issu de mon bon sens.

    Le vers rebutera le post-moderne idiot

    Qui n'appréciera pas les rimes pour les mots.

    À ce propos précis, avez-vous remarqué

    La contrainte qu'ici je me suis imposée ?

    Mais revenons au fond, au sujet de ces vers,

    C'est un sujet profond, apparemment sévère :

    Nous faut-il exprimer l'irritation qu'inspirent,

    Au risque de déprimer, au risque des soupirs,

    Les dires des fats sots ? La matière est abondante,

    Quel que soir le niveau, et l'insulte est tentante.

    Il y a mieux à faire, alors je le proclame,

    Quittons donc cet enfer, et purifions notre âme

    Auprès de la beauté que nous offre la vie,

    Par le bonheur d'aimer ma délicieuse amie...