• Leur folie n'est pas douce

    Leurs erreurs pas légères

    Ils prétendent qu'ils gèrent

    Alors là moi je tousse

    Ils n'ont pas les épaules

    Ni le cerveau non plus

    Ils seraient presque drôles

    Mais ces hurluberlus

    Sont dans la forfaiture

    Dans l'abus de pouvoir

    La dure dictature

    La méchanceté noire

    Ils font toujours tout bien

    Leurs échecs c'est les autres

    Ce n'est pas très chrétien

    Ils sont faux ces apôtres

    Mais vrais autoritaires

    Aux façons de tyrans

    Ils veulent faire taire

    L'audacieux opposant

    Ils disent bienveillance

    Ils parlent d'unité

    Mais sèment violence

    Pleine de cruauté

    Inaptes à l'écoute

    Au moindre dialogue

    Ils n'aiment qu'on doute

    De leurs vains monologues

    C'est ainsi qu'ils compensent

    Leur infériorité

    Leur crasse incompétence

    Leur faible humanité

    Comme aveugles et sourds

    Ils ne voient ni n'entendent

    La révolte qui sourd

    Chez tous ceux qui n'attendent

    Plus rien de bon chez eux

    Harcelés et victimes

    Leur cœur est douloureux

    Quel était donc leur crime 

    Comme disait Victor

    Cet éminent poète

    En des paroles nettes

    Les sauveurs disait-il

    Mais ironiquement

    Se sauveront Faut-il

    Un développement

    Dehors donc incapables

    Ou vous êtes cyniques

    Ou tristement coupables

    D’être sots colériques

    Défaut d'intelligence

    Défaut d'humanité

    J'accuse votre engeance

    Face à l 'éternité

    Responsables oui

    Mais de la catastrophe

    Moi je vous démolis

    À coup de fortes strophes

    Maudit soit votre sort

    Payez vos injustices

    L'étendue de vos torts

    À vous le précipice

    Nous entendrons le plouf

    Et nous aurons la joie

    Nous dirons alors ouf

    La vie reprend ses droits


  • L'amour de la beauté

    Le goût pour la justice

    Le mépris pour le vice

    La malhonnêteté

     

    Épris d'humanité

    Il faut donc que j'agisse

    Sans craindre les sévices

    Je dois me révolter

     

    Noble est l'intransigeance

    Face à la décadence

    Des voleurs de valeurs

     

    Je ne suis mercenaire

    Et je ne sais me taire

    Quand on fait le malheur

     

     

    L'enfant n'était pas sage

    Il cassait ses joujoux

    Maltraitait son toutou

    Et crachait son potage

     

    Il eut un jour un don

    Erreur sur la personne

    L'affaire parut bonne

    Au capricieux lardon

     

    Il était prétentieux

    De l'objet délicieux

    Se saisit l'affreux mioche

     

    Et s'acharna dessus

    Pauvre cadeau reçu

    Tué par ce nonoche

     


  • Un nain

    J'aimerais qu'il soit à ma hauteur l'ennemi,

    Mais il est si petit ! Gare au torticolis !

    Je crains qu'à force de me baisser je me voûte,

    C'est la seule métamorphose que je redoute.

    Car le vermisseau rampant au sol je ne crains,

    Mais mon âme restera droite en son écrin.

    Il faut cependant vite du pied que je l'écrase,

    Pour retrouver des yeux l'horizon qui s'embrase,

    Les nuages jolis et les oiseaux qui passent,

    Et ces autres yeux dont jamais je ne me lasse...


  • Il se croit couronné par je ne sais quel sacre

    Et se livre impuni à je sais trop quel massacre.

    Mais je crois à l'immanence de la justice.

    Il est temps d'agir : approche le précipice.

    Subir, déplorer, constater, ne suffit pas.

    Agir, mettre fin au règne du vice roi.

    S'il règne par le crime, crime aussi l'apathie.

    Foin du malade, guérissons la maladie.

    Quand un membre est pourri, la gangrène menace :

    L'amputant du mal, le corps on débarrasse,

    Notre conscience se sentira moins coupable :

    Aussi longtemps que nous laissons le responsable

    Évident de nos maux en dictateur régner,

    Nous en sommes les complices manipulés ;

    Nous ne sommes marionnettes, coupons les fils

    Pour n'être plus les pantins de cet être vil.

    Vous aussi les combattants de la dernière heure,

    Venez racheter votre lâcheté : qu'il meure

    De votre faible et ridicule chiquenaude,

    Honte de plus pour lui que cette étrange épode.

    Et sur les ruines tragiques nous bâtirons

    Un édifice qui méritera son nom.


  • Mon inspirateur est à bout de souffle

    Dans le placard de la cuisine où il pantoufle.

    Il y survit avant l'ultime débarras,

    Car à la casse bientôt on le portera.

    Mais aucun composant n'y sera recyclable...

    Le brûler ? Attention aux vapeurs détestables ;

    Quelle décharge privée acceptera ce déchet ?

    Le jeter à l'eau ferait mourir les brochets.

    L'envoyer sur la lune ? Il y verrait Pierrot...

    Que ferait-il de ce corps et de ce tuyau ?

    Eh ! S'écrierait le malheureux de la comptine,

    C'est quoi cette laideur ? Rendez-moi Colombine.

    Ne prenez pas ma lune pour un dépotoir,

    Sinon vos nuits resteront toujours dans le noir,

    Vous n'aurez plus de marées pour vos océans,

    Et puis je ne veux d'un compagnon mal séant.





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