• Ecchymose écrit-elle

    Et qui m'osa pas heureuse

    Comble pas comblé

    Abîmée écrit-elle

    Aux nues l'ai portée

    Aimée de moi

    Des mois

    Aimée d'émoi

    Caressée de mes mots d'émotion

    Caressée de mes mains d'amant

    Être ma muse adorée

    Nos âmes accordées

    Mêmes élans

    Mêmes attentes impatientes

    Identiques sourires

    Nos yeux dans nos yeux

    Nos mains dans nos mains

    Nos mots dans nos mots

    Et lis ceci

    Élis ton élection

     


  • Englué dans la pâte molle du souci

    Quotidien, quand aux grands problèmes les problèmes

    Petits s'ajoutent, quand personne à mes « je t'aime »,

    Quand on ne veut pas importuner les amis,

     

    L'esprit macérant ne sait chasser la tristesse,

    La solitude écrase de son fatal poids

    Toute pensée d'échappées de sa lourde loi ;

    Absences de corps, ni d'espoir, que l'on caresse.

     

    Je ne sais, à l'instar de ceux qui divertissent

    Leurs existences à coups répétés d'artifices,

    Me satisfaire de superficialité.

     

    J'aime trop la vie, la mort tellement m'effraie,

    Qu'il ne se pourrait qu'un jour – mais qui sait – j'essaie…

    Certes ce monde est laid, je ne veux le quitter.

     


  • Ouvrez les frontières, fermez les frontières

    Préoccupez-vous de l'écologie

    Et relancez aussi l'économie

    Oubliez et commémorez l'hier

     

    D'être Français soyez honteux et fier

    Louez et blâmez la francophonie

    Justifiez, déplorez les colonies

    Vous devez vous exprimer mais vous taire

     

    Méfiez-vous tout en ayant confiance

    Quel beau et vilain pays que la France

    Aimez ordre et désordre également

     

    Les mendiants sont des parasites sales

    Et leur malheureux sort est un scandale

    Tout cela vrai et faux en même temps


  • Terre, venge-toi

    Fais-le souffrir comme il te fait souffrir

    Il ne veut pas comprendre

    Attaque-le comme il t'attaque

    Il est dans le déni

    Casse toutes ces machines, ces industries

    Ces villes affreuses et irrespirables

    Il est dans la décadence de lui-même

    Il n'aime ni la beauté ni la vie

    Ni la patience ni la simplicité

    Appelle à ta rescousse tes vents tes océans

    Tes sécheresses tes animaux

    Vivement le nouveau déluge nécessaire

    Il a gâté ses chances

    Tu lui as proposé ton aide

    Tu l'as prévenu

    Tu lui as envoyé des signes

    Il est resté sourd à tes ammels

    Il a préféré les séductions des sirènes

    Qui l'ont conduit au gouffre

    Il ne te mérite pas

    Cette expérience humaine a assez duré

     

     

     


  • La vie vaine la vilaine

    La vile haine

    Douce serait la vie laine

    Douce comme un cocon

    Mais si l'on ne se lie qu'aux cons

    Pointent piquantes les épines

    Et perle du sang qui dégoutte

    Perte du sens qui dégoûte

    L'âme laminée miaule minable

    L'ami traître te quitte

    La mie adorée s'encroûte

    La voilà rassise

    Quant au copain…

    Tenté de te tuer tu testes ta lâcheté

    Non la mort qu'on pense ne compense

    La vie file où tristesse

    Saisis sans hésiter ses sens suscités

    Lire lyre délires des livres délivrent

    Biner dîner jardiner admirer

    Écrire ses cris d'or frais

    Ses gémissements angoissés

    Les saveurs saines sans apprêts

    Sans aventures artificielles

    Coupes ces ficelles qui t'avilissent

    T'asservissent à tes vertiges

    Au grand air l'idée hâle

    L'âme s'anime au souffle

    De l'effet de la fée

    Qui fait la vie vivifiée

     

     





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