-
Par Hixache le 16 Juin 2018 à 09:07
Certains se font du mauvais sang, quelle déveine !
Moi, je me fais un sang d'encre en saignant mes peines
Mais bon sang ! Je décris mes colères aussi
Contre la crétinerie de certains bouffis
De certitudes, des stupides faisant semblant
de croire en eux, bornés, limités, suffisants ;
Contre l'indécent système dévastateur
Qui soumet la masse à son sinistre labeur.
Mais mon âme blessée saigne d'un autre sang :
Elle m'appelait amant, je m'en souviens souvent,
Elle avait enrichi ma vie d'un don du sens,
Nous vivions en transfusion, en toute évidence,
Nous étions appareillés l'un à l'autre, branchés.
Sensuelle dans l'indécence sans limites,
De sublimes paroles furent alors dites…
Mais l'amour a ses anémies, ses leucémies,
Le sentiment et le sang ont leurs ennemis.
Le monde est en son cœur atteint,
Mon cœur est en son monde atteint.
Sauront-ils en guérir ?
Retrouver le sourire ?
Laisse venir,
Laisse venir...
-
Par Hixache le 15 Juin 2018 à 11:00
Je veux que revienne le vieux monde
Quand aquatique était l'onde
On allait à la ferme chercher le lait
C'était la fermière qui vous servait
On attendait le passage du facteur
Avec ses factures ou les mots du bonheur
On allait se promener le dimanche
En famille en forêt sous les branches
On ignorait tout des perversions
En toute innocence nous avancions
Les parents étaient sévères et bienveillants
Ils faisaient tout pour leurs enfants
Le père était tout en rigueur
La mère toute en douceur
Au fond du jardin le poulailler
Pour y aller une allée de groseilliers
Un grand cerisier accueillait nos escapades
D'enfants Nous y montons Regarde
On voit tout le village et le pont
Et là de grand-mère la maison
Une bande de copains après les devoirs
Joie simple de se voir
Interminables parties de babifoute
T'as perdu, t'es qu'une croûte
Nos insultes n'étaient pas vulgaires
Nous rentrions à l'heure fixée par le père
On trouvait le nécessaire dans les magasins
En y allant par les chemins
En croisant les passants les quidams
Bonjour Monsieur Bonjour Madame
Papa cultivait Maman cuisinait
Pommes de terre carottes navets
Nous étions turbulents et respectueux
Nous ne savions pas que nous étions heureux
-
Par Hixache le 5 Juin 2018 à 21:57
Je n'aime pas les foules unanimes
Ni la ville qui vous rend anonyme
Trop de sales bruits de laides couleurs
D'édifices brutaux et sans saveur
Piétons voitures s'y pressent en foule
Ils marchent courent s'arrêtent crient roulent
Leur prothèse connectée dans la main
Ils adressent leur parole au lointain
Les écouteurs bouchent leurs deux oreilles
leurs attitudes sont toutes pareilles
Je cherche en vain à croiser leur regard
Sans étincelle atone vide hagard
Zombies juste sortis de leurs suaires
Passants passifs aux gestes similaires
Croiserais-je ici mon être charmant
Attirant mes yeux magnétiquement
Naissance d'un sourire aux commissures
Créant dans le temps comme une fissure
Où s'infiltrerait la négation
De la temporelle soumission
Parcelle tirée du réel par celle
Qui me laissera ce souvenir d'elle
Forant dans l'âme un abîme profond
Lui que la douleur et le plaisir font
Je l'aurai connue cette expérience
Où l'amertume à la joie se fiance
Elle ,passe la passante marquant
De sa beauté fugace son amant
-
Par Hixache le 3 Juin 2018 à 17:44
Naître à l'instant
N'être qu'à l'instant
Certes je dis certes
Mais la jouissance du présent
Admirer du monde les présents
Goûter le rayon du soleil
Voir la nature en ses merveilles
Prêter l'oreille
Aux pépiements charmants
Des volatiles à leur babil
Prêter les yeux
À leur vol sur fond bleu
Connaître ses chances
Remercier la providence
Et ses dons
Tout cela est bel et bon
Je sais cultiver cette sagesse
Mais être à soi n'est-ce
Pas aussi penser au passé
Se laisser traverser
Par les souvenirs
Les laisser venir
Je les revois sans cesse
Ces moments heureux
Ces douces caresses
Son être lumineux
La beauté du décor d'ici
La joie de l'accord d'hier
Vient la nostalgie
Du solitaire
De l'abandonné meurtri
Qui sans le partage
Reste en marge
De la jouissance du présent
Du charme de l'instant
-
Par Hixache le 29 Mai 2018 à 21:29
Jeu croissant je crie sans y croire
Très rude dureté du sort
Entrant ses épines au cœur de mon cœur
Crucifiant mon âme qui l'a crue elle
Elle et sa beautélégance
Sa prestance, idéaliterrestre
Ma musamoureuse
Ma fameureuse
Elle me sisypha
J'arrachai le rocher
À la gravité
Je grimpais, je regrimpais
Au faîte je me voyais vainqueur
Je ne fus que vain cœur
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique