• Son portrait me transporte

    Ses yeux noirs et sa frange

    Elle semble femme-ange

    Toquerai-je à sa porte 

     

    Se peut-il donc qu 'elle soit morte 

    Comment expliquer cet étrange

    Impression vague Que ressens-je

    Qui m'exalte et qui me téléporte

     

    Je voudrais percer les pages

    Franchir les étroits passages

    Te voir vivre par tes vers

     

    T'écouter belle duchesse

    Afin que jamais ne cesse

    Le souffle unissant nos airs


  • Comme les vivantes

    Sont décevantes

    Que celles qui m'électrisent

    Sont prises

    Qu'elles vieillissent

    Qu'elles flétrissent

    Qu'elles font croire

    Pour décevoir

    Qu'elles promettent

    Et se démettent

    Qu'elles aguichent

    En biches

    Qu'elles agacent

    Hélas

    Quelle farce

    Les garces

    Qu'elles font oui

    Les jolies

    Mais qu'elles disent non

    Déception

    Qu 'elles sont incompréhensibles

    Voire insensibles

     

    Comme je suis fatigué

    De les pleurer

    Qu'il me faut Muse

    Qui ne désabuse

    Que mon cœur est orphelin

    S'il n'aime rien

    Que mon esprit s'atrophie

    Sans poésie

    Que mon âme est malheureuse

    Si elle n'est amoureuse

     

    Comme il me faut aimer

    Malgré les malgrés

    Ne me reste qu'à

    Aimer Anna

    Il faut que j'aille

    À Noailles

    Elle n'est plus de chair

    Ma très chère

    Même morte

    Elle m'apporte

    La preuve

    Qu'émeuvent

    Des mots si beaux

    Le tombeau

    Pour les os

    Mais je sens immatérielle

    La présence d'elle

    Ce que je vis

    Elle le dit

    Ce qu'elle ressent

    Je le comprends

    Ses recueils

    M'accueillent

    Je parcours familièrement

    Ses purs et forts sentiments

     

    Ne manque à ma passion

    Que son incarnation


  • Cépage qui m'enivre

    Ces pages, ses pages, mes pages,

    Qualité de cépage,

    Où je chante le moment où l'Amour vint,

    Où l'Amour devint vain,

    Où j'ai mis les cimes,

    Où je fus précipité aux abîmes,

    Ces élans en ces vers,

    Ces chutes sévères,

    Passé par tous les degrés

    De l'intensité

    C'était un temps

    Des espérants

    Qui fut – qui est,

    Qui reste en ce que j'ai

    De profond, de vrai…

    Mes mots recueillis

    En quelques pages

    - La cinéraire amphore -,

    De mots dits,

    Pas toujours sages,

    Mais toujours forts.


  • Qui se souvient des décalcomanies

    De Thierry la Fronde et de Rintintin

    De Kilogolo Perlin et Pinpin

    Du Petit Papa Noël de Rossi

     

    Qui se souvient de Renault Gordini

    D'Anquetil de Poupou et de Pinpin

    De la signature des bulletins

    Et du pipi avant d'aller au lit

     

    Je me souviens comme disait Perec

    Non pas Marie-Jo au long corps si sec

    Mais l'auteur de La vie mode d'emploi

     

    Moi je ne l'ai pas trouvé pour la mener

    Faute de règle du jeu j'échouai

    Elle se terminera c'est la loi

     


  • Comment va ma valenciennoise

    Comment va l'ancienne oiselle

    Comment va-t-elle damoiselle

    Me valant si haineuses noises

     

    Elle qui ne commit de crime

    Que de laisser aller son cœur

    Et d'écouter pour mon malheur

    Les losengiers les nullissimes

     

    Jamais je ne la condamnai

    Au contraire des cons damnés

    Sinistres infirmes informes

     

    Ne sachant ce que c'est l'Amour

    Au vrai sentiment plus que sourds

    Prôneurs ironiques de normes





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