• On invente chaque jour des communautés,

    On les invite, on les pousse à se révolter.

     


  • Que prétend-on augmenter en l'homme? Quelle IA?

    Si c'est accentuer ses tendances... Évitons ça!


  • Existes-tu, mystérieuse Éloïse ?

    Que dois-je faire pour que je te lise ?

    Pitié ! Ne me demande de subir

    Le sort malheureux d'un amant martyr.

     

    Je ne veux pas être amant qu'à demi,

    Ne pas me voir des parties départi :

    Le destin du malheureux Abélard

    Ne se compense pas même par l'art.

     

    Es-tu masque ? N'es-tu que virtuelle ?

    Faut-il alors que je coure après celle

    Qui me fait douter de sa vérité,

    Quand je ne connais son identité.

     

    J'aurais pu quelques secondes durant,

    Y rêver, à l'avenir souriant…

    Mais ma vie n'est que spes interrupta.

    J'aurais aimé pourtant qu'elle existât.


  • Était-ce un piège? Alors à pieds joints j'y chus,

    Si c'en était un, ce fut à mon insu.


  • On a dépoétisé le monde, enlaidi.

    La vitesse, les chiffres, l'industrie, l'argent

    Ont colonisé les espaces, les esprits.

    Entre l'homme et le monde on a mis des écrans.

    On a fait croire qu'il fallait accumuler,

    Acheter, remplacer ; on a créé des manques,

    Besoins factices et désirs renouvelés.

    Il fallait inventer le crédit et les banques.

    Oubliés les péchés, restent les capitaux.

    La finance a étendu son total empire 

    Sur les hommes ; ses caprices dictatoriaux

    Conduisent désormais l'humanité au pire.

    Notre hôtesse Nature nous prévient pourtant,

    Elle nous envoie des signes désespérés.

    Nous préférons danser sur l'irrité volcan,

    Feignant de ne voir la chute s'accélérer.

    Les accapareurs égoïstement insistent

    Dans la voie qui mène à l'anéantissement,

    N'ayant pas d'autre projet que capitaliste,

    Qui pourtant condamne à mort leurs propres enfants ;

    Après eux qu'importe le déluge fatal :

    Ils l'auront eue leur vie de luxe et de luxure,

    Et ces nouveaux et désastreux Sardanapale

    Mourront l'esprit tranquille et la conscience pure.






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