• La poésie d'Anna

    Me va

    Comment se fait-il que m'aillent

    Les vers de la Noailles

    Je ressens ce qu'elle ressentit

    Et qu'elle dit avec génie

    L'extrême sensibilité

    À la femme n'est réservée

    Ni la perception qualitative

    Des sensations furtives

    Non plus que le don qu 'elle a

    De mettre en mots ses émois

    Je ne sais aimer

    Que comme je fais

    Intensément

    Entièrement

    Ainsi que la chère comtesse

    Tout en délicatesse

    Qualités rares et identiques

    Des amoureux tragiques

    Conscients de la finitude

    Des corps qui se dénudent

    Pourquoi fallut-il

    Question pas si futile

    Que notre terrestre présence

    Ne fût en coïncidence

    Je ne peux conjuguer

    Qu'à l'irréel passé

    Notre rencontre commune

    Je l'aurais croisée comme une

    Évidence et nous aurions su

    Nous aurions perçu

    L'unisson de nos âmes

    D'un homme et d'une femme

     


  • L'âme des livres est la nôtre téléportée:

    Les lisant je sens mes émotions exprimées.


  • Peau écaillée, pliure adéquate, quatre doigts pour une stabilité assurée, et ongles parfaits permettant de gratter le sol ou toute partie de son corps. J'aime les pas de la poule justement placés, calmement, sûrement, souplement dignement. démarche tout en solidité, en sérénité. Élégant repliement de la première patte pendant que l'autre place une assise impeccable, puis détente permettant de la poser à son tour sur le sol, et mouvement similaire et inversé. Parfois, elle les cache sous elle pour un repos mérité après avoir tant marché.

    Papatte à poupoule


  • Un roman historique plaisant à lire, comme un Dumas, documenté mais inventif, proche de Balzac et d'Hugo, dans les techniques narratives. Une belle histoire d'amitié, une idylle tragique. En héros, un idéaliste perdu dans un monde médiocre, trahi par des opportunistes, prêt à mettre sa vie en jeu pour défendre une vision de la France aristocratique en train de se perdre, plus royaliste que le roi. Louis XIII est présenté ici comme vieillissant, sous emprise, malade ; Richelieu, lui, est tout aussi mal-portant, mais surtout haïssable, cruel, démoniaque.

    Le parti-pris de Vigny, qu'il explicite dans sa préface, se traduit par la manière dont il campe, dont il fait parler et penser ses personnages. Secrets, complots, espoirs, menaces, alliances, politique où les problèmes se résolvent dans le sang. Le roman suscite aussi des questions en cours de lecture : est-ce l'amour qui rend courageux ? L'aide de l'étranger peut-elle être requise quand est remise en question l'essence du régime auquel on croit ? Hugo reprendra cette thématique dans 93 pour faire du marquis de Lantenac un personnage de la traîtrise. Ces deux romans ont bien des points communs : scènes de cachots, d'héroïsme, espoirs suscités chez le lecteur, vision tragique de l'histoire, narration au service de conceptions idéologiques, avec, dans les deux cas, des qualités d'écriture, et d'invention, qui ne cantonnent pas ces ouvrages à n'être que des romans à thèse. Mais leur moindre mérite n'est pas qu'ils font réfléchir...


  • La lutte antidépressive est de chaque seconde

    Lorsque personne n'est à vos côtés qui vous seconde.