-
Au beau milieu de ton cœur
Bourdonne continûment
Souvenir de sentiment
Quand tu vivais le bonheur
Ne reste qu'un souvenir
S'il appartient au passé
Au fond de l'âme placé
Ne cesse de revenir
-
Je croyais que nous étions au même niveau
Je dois reconnaître que je tombe de haut
-
Il fallait saisir la chance quand elle était
Double triple décuple chance Il t'attendait
Tout vous unissait dans un même élan d 'Amour
Les signes étaient clairs ils diffusaient toujours
Le même message certain de l'évidence
Ton cœur et le sien malgré la dure distance
Connaissaient le même douloureux manque cruel
Tous deux dans l'impatience du prochain appel
Vous aviez l'Amour bavard ému et hardi
Vous écourtiez la part de sommeil de la nuit
Sur vos claviers vos doigts sûrs allaient et venaient
L'œil fasciné sur l'écran, l'oreille aux aguets
Vous éprouviez tous deux pour la première fois
L'Amour le désir le manque et le désarroi
Si l'autre trop longtemps était silencieux
Mais quel bonheur simple intense et délicieux
Quand cessait le silence et reprenait la danse
Des mots des je t'aime et des douces confidences
L'idylle idéale développait ses voiles
Vos cœurs à l'unisson s'approchaient des étoiles
Ils n'avaient jamais battu de cette façon
Comme si montait du fond de l'âme un frisson
Vous vous décriviez l'identique volupté
Que l'un et l'autre ressentaient de son côté
Tu dessinais avec lui des projets communs
De l'avenir provenaient saveurs et parfums
Nous nous marierions un quinze août lui disais-tu
Il fallait juste de la patience Il en eut
Les ennemis de votre Amour firent douter
Ton sentiment vrai ta certitude d'aimer
Tu essayas dix fois de mettre un point final
À ce nœud fou sublime magique et fatal
Le plongeant chaque fois dans un tel désespoir
Qu'il en était pantelant pleurant et hagard
Tu décidas un jour de n'y plus revenir
Tu parvins douloureusement à t'y tenir
Pour te sentir moins coupable tu l'accablas
De reproches que l'amant ne méritait pas
Il est certains êtres qui pour tenir debout
Pour éviter les regrets pour qu'ils ne s'avouent
La dure erreur commise et le mal accompli
En torturant les ressources de leur esprit
Attribuent injustement à l'autre leurs fautes
Qui donc dans l'harmonie commit les fausses notes
Au fond de toi il est une petite voix
Que tu étouffes pour éviter les pourquoi
Elle te souffle au creux de l'âme élan discret
Il fallait saisir la chance quand elle était
-
On dit que le temps sèche les larmes,
De patience il faut que tu t'armes.
C'est le soleil que tu aimes tant
Qui te donnera le cœur content,
Effacera la pluie de la nuit,
En te prêtant un rayon qui luit.
-
Je te croyais dans les hauteurs que je hantais
Sans même avoir conscience que c'en étaient
Peut-être y étais-tu dans nos moments parfaits
Nous nous laissions porter aux aveux délicieux
Le silence en complice suffisaient nos yeux
Nous cherchions cependant des mots pour dire heureux
Mieux qu'heureux plus qu'heureux pauvre vocabulaire
Insuffisant forcément dans nos hautes sphères
Nos Amours des mots communs ne se contentèrent
Nous eûmes recours à certains que nous prenions
Tels qu'ils nous venaient sans aucune réflexion
Comme harmonie osmose évidence unisson
De nouvelles écritures nous inventâmes
Quêtant le langage qui seyait à nos âmes
Nos écrans soulignaient ces mots stériles blâmes
Tu majusculais les X dès leur arrivée
Extrême était eXtraime joliment graphié
Par beaucoup d'-amants les adverbes corrigés
Comme incessamant à bonds d'amants hardamant
Nos messages étaient sublimes spontanément
Qu'ils fussent légers graves sérieux souriants
Puis vinrent les temps de tes répétées fêlures
De tes éloignements qui m'étaient plus que durs
Tu revenais toujours reprendre l'aventure
Sauf la dernière fois quand tu m'abandonnas
Ce n'était donc pas de l'Amour sacré pour toi
Celui qui fait fi de toute autre humaine loi
Tu me fis même d'amers injustes reproches
Insupportables cruels nous étions si proches
Comment se peut-il qu'ainsi l'amant l'on décroche