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Les puissants font tout pour faire durer la guerre:
Tant qu'on peut vendre du matériel militaire!
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Mon éducation aurait dû me conduire
À la naïveté. Naïf, oui, je le fus,
Je dirais même plus, je fus même ingénu,
Pas vraiment averti de la tendance à nuire
D'un bon nombre d'humains ; je me laissai séduire
Par le bel Évangile et la vie de Jésus.
Les pratiques vicieuses m'étaient inconnues,
Je croyais les infos, sans chercher à redire.
Peu à peu, pas à pas, l'expérience aidant,
Je découvris sur terre l’œuvre de Satan,
Incarnée par certains. Je subis des mensonges,
Je vis agir d'odieux manipulateurs vils,
Je découvris aussi les mass-médias serviles...
J'ai désormais en moi comme un doute qui ronge.
À toute échelle, on voit l'appétit du pouvoir,
De l'enrichissement. L'ego cherche la gloire,
Tous les moyens sont bons, fussent-ils outrageants
Pour parvenir. Les intentions se dissimulent
Derrière des discours, mais le menteur calcule
En s'appuyant sur la crédulité des gens.
L'autre moyen connu, c'est la peur, la menace :
Le pouvoir fait passer un message d'angoisse :
Quand on craint, on devient fragile, obéissant ;
Des sanctions sont prévues si vous n'êtes pas sages,
Car vous avez vu le souci de dressage :
L'autorité n'aime pas les récalcitrants.
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Pourquoi des antifas, et pas d'anticos ?
Pourquoi ce dernier mot n'est pas dans le dico ?
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La décadence est le temps qui précède
La chute inexorable des empires.
Chaque jour est le précédent, en pire :
L'Histoire nous l'apprend, si d'elle on s'aide.
Tout s'amollit, plus rien de ferme ou raide ;
Parmi les signes, la façon de dire,
L'articulation des sons, ou d'écrire :
Lecture, écriture toujours plus laides.
Comme en morale, grand relâchement :
L'autorité laisse aller lâchement.
Plus de tuteurs, plus d'efforts, de contraintes :
On n'écoute plus que la facilité,
On veut être toujours félicité.
Bientôt le barbare et sa guerre sainte.