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Saurais-je un jour ne plus me tenir informé ?
Ne plus être à l'écoute des dites « nouvelles »,
Qui ne sont tous les jours que vaste ribambelle
De faits choisis qu'on appelle « actualité » ?
« Choisis », mais par qui donc ? Qui prétend m'imposer
Sa sélection ? Pourquoi ce sujet et pas tel
Autre ? Et pourquoi ce point de vue partial, partiel ?
Qui sont ces « journalistes » ? Qui les a payés ?
Veulent-ils faire tomber en dépression
L'intégralité de la population ?
Sont-ils volontairement des propandistes,
Des relais des paroles des puissants du monde,
Des serviteurs zélés d'un sot système immonde ?
Voilà pourquoi je dois me sectionner ce kyste.
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Lira-t-on demain les œuvres classiques ?
Sommes-nous les témoins de la triste fin
De l'amour des livres, et des écrivains ?
La Littérature en état critique...
Son grand domaine est pourtant magnifique,
Le parcourir donne un apport certain
À chacun de ses pieux pèlerins
Nourrissant pour Elle intérêt mystique.
On entre en Elle comme en religion :
Le plaisir se mêle à l'admiration :
Errance dans le temps et dans l'espace,
Rencontres inattendues d'amis sûrs,
Façons variées d'user de l'écriture...
Comment se pourrait-il que l'on s'en passe ?
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Voulez-vous savoir de votre bébé le sexe ?
Non, iel choisira. En cas de chien, va pour Rex.e
(Faire-part :
Nous avons la joie de vous annoncer
La naissance de Simon.e
Iel et parent 1 vont bien.)
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Ils appellent ça « le progrès » : on peut tuer
Sans vergogne les gêneurs, les évacuer :
Les pépés, les mémés, les bébés, à la trappe !
Comme aurait l'Ubu de Jarry, le satrape.
On décide pour eux, qu'importe leur avis,
De leur ôter la vie...
Ils démolissent tout, et surtout les repères,
Ils prétendent imposer leur « déconstruction »,
Ils troublent les esprits, grande est leur perversion.
Leurs discours sont idiots, leur culture est sommaire,
Obsédés par le sexe, ils déclarent la guerre
À la biologie...