• Moi qui par la plume suis écrivain prolixe,

    J'ai mon X.

    Moi qui connus l'ascension du Golgotha,

    J'ai mon A.

    Moi qui aime vers le haut mon regard élever,

    J'ai mon V.

    Moi qui voue mes vils ennemis aux gémonies,

    J'ai mon I.

    Moi qui relie mon cœur au ciel qui sent si bleu,

    J'ai mon E.

    Moi qui ai cependant les deux pieds bien sur terre,

    J'ai mon R.


  • Tu ne diriges pas, tu écrases.

    Tu te penses puissant.

    Vide est ton cœur, vides sont tes phrases.

    Et tu te crois savant.

     

    Ne sens-tu pas ton trône qui vacille ?

    Il est déboulonnable.

    Ne vois-tu pas la lueur qui brille,

    Engeance du diable ?

     

    C'est celle de nos regards vengeurs !

    Nous goûterons ta chute

    Avec un sourire de bonheur,

    Sacre de notre lutte.

     

    Ainsi finissent les vils tyrans

    Se croyant intouchables,

    Encouragés par des courtisans.

    Leur château est de sable ;

     

    Nous sommes la marée qui avance.

    En tas s'écroulera

    Le débris de ton intempérance,

    Crime de scélérat.

     

    Parvenu régnant par le mépris,

    L'injustice, l'insulte,

    Goûte à ton tour le sort du banni,

    Souffre de ta culbute.

     

    Libres des puanteurs méphitiques,

    Nous pourrons respirer,

    Revigorés, de nouveau toniques,

    De l'erreur libérés,

     

    Nous rebâtirons pleins d'énergie,

    Débarrassés de toi,

    Dans la joie, la paix et l'harmonie,

    Du fort, du beau, du droit.


  • Pas besoin de machine à traduire

    De dictionnaire bilingue

    Dans tes yeux ma belle je sais lire

    Évidemment j'y distingue

    Dans sa plus sublime transparence

    Le magnifique message

    La raison d'être à mon existence

    À mon terrestre passage

    Aucune incertitude des signes

    Quand ton regard étincelle

    Je pense au mot que désigne

    Dans la langue habituelle

    Ce sentiment suave et sensible

    Que chantait l'épithalame

    On le nomme mais est indicible

    Ce doux frisson de mon âme


  • Dents longues et cerveau étroit

    En lieu de cœur un portefeuille

    Il ne saurait bien qu'il veuille

    Avoir la valeur qu'il se croit

     

    Il n'a foi qu'en lui-même il s'aime

    Il traduit tout en feuille excel

    Le seul domaine où il excelle

    En disciple de Mathélème

     

    Il méprise la poésie

    Il use de la tyrannie

    Il n'est que vizir insultant

     

    Il ment comme d'aucuns respirent

    Il dépasse le seuil du pire

    Humainement incompétent


  • Pour arriver à demain, ô dimanche,

    Il faut bien passer par toi, triste jour,

    Empli de vide pourtant tellement lourd,

    Dans cette solitude où rien ne tranche.

     

    C'est parmi ces mots que mon cœur s'épanche :

    Ils sont sonores mais les gens sont sourds,

    Et ces heures vaines suivent leur cours,

    Et la page est désespérément blanche.

     

    Aussi blanche que mes idées sont noires,

    Mais je m'accroche à l'évident espoir :

    Tu passeras, fade et longue journée,

     

    Épreuve de de nécessaire patience,

    Condition fatale d'intermittence :

    Je fêterai lundi son arrivée.





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