• Les aléas banals lassent... hélas

    La monotonie répétitive

    Toujours douloureusement avive

    Cette plaie béante qui s'encrasse

     

    Sale la souffrance aussi s'enlace

    À l'âme moribonde et rétive

    Criant à l'issue définitive

    Son furieux refus qu'ainsi tout passe

     

    Qu'en est-il de l'immortalité

    Que sert de vainement protester

    Lorsque tout s'éteint rien ne subsiste

     

    Sont finis même les souvenirs

    Et les amis à leurs lèvres tristes

    Ont l'indéfinissable sourire


  • Lent, long, lourd, ce jour sans nouvelle d'elle...

    Tristes, vides et creuses sont les heures

    Où chaque sonnerie est telle un leurre :

    Je me précipite, … Mais point ma belle !

     

    Mon esprit vole de ses propres ailes,

    À chaque instant la pensée d'elle affleure.

    Quant à mon cœur, j'ai bien peur qu'il ne meure,

    Tant présence d'elle m'est essentielle.

     

    Tout est vain, tout est stupide et vide,

    - Imagine-t-on Érec sans Énide? -

    Son silence exaspère ma patience...

     

     

    Il me faut être sagement stoïque,

    Sinon, c'est la folie neurasthénique...

    Mais, que vois-je ? … De son nom l'apparence !


  • Moins

    Plus rien d'heureux ne me peut arriver

    Si j'envisage mon plaisir égoïste

    Me faut-il donc devenir fataliste

    Et cesser décidément de rêver

     

    D'âme-sœur je serai toujours privé

    J'y pense sans cesse et cela m'attriste

    Prier le Dieu d'Amour pour qu'il m'assiste

    Bulle d'espoir vain aussitôt crevée

     

    J'ai pourtant gardé comme une une puissance

    Mais désormais aucune circonstance

    En acte ne la réalisera

     

    Que jamais la rancœur ne m'envahisse

    Et s'il faut consentir un sacrifice...

    Non... renoncer je n'y arrive pas

     

    Plus

    J'ai reçu un présent des circonstances

    Les faits ne sont pas forcément méchants

    Ils autorisent parfois des élans

    Illuminent bellement l'existence

     

    Rien n'est plus doux que sa chère présence

    De plus charmant que son être charmant

    Je me sens plus accompli en l'aimant

    Je n'aime rien tant que sa confiance

     

    Je m'en vais remerciant la Providence

    En vivant un privilège une chance

    Rien n'est plus grand que de vivre en amant

     

    Et je la regarde amoureusement

    La vie est belle le bonheur immense

    Indicible joie délicieux moments


  • Je n'ai qu'un maigre passé

    Faut-il que je le grandisse

    Pour trouver un bénéfice

    À mes idiotes années

     

    Il me faut imaginer

    De plus profonds précipices

    De plus subtiles délices

    Plutôt que de ressasser

     

    Ma vie douloureux ratage

    Et je crains d'atteindre l'âge

    Du refuge aux souvenirs

     

    Mais mon âme adolescente

    Refuse cette descente

    Et veut croire en l'avenir

     

    Mais mon âme adolescente

    Que l'on croirait indécente

    Pousse encore des soupirs

     

    Mais mon âme adolescente

    Aime la femme charmante

    Souffre de la voir partir

     

    Mais mon âme adolescente

    M'invite à l'Amour ardente

    Et fait de moi son martyr

     

    Mais mon âme adolescente

    Sensible est celle qu'enchante

    Le moindre de ses sourires

     

    Mais mon âme adolescente ...


  • Volonté de volupté

    Que ne cesse la caresse

    Attente de la tendresse

    Douce sensualité

     

    Les mains au sublime doigté

    Sur les corps glissant y laissent

    Comme un élan de promesse

    Un frisson d'éternité

     

    Dans le décor de nos corps

    Se jouent les parfaits accords

    De nos deux âmes sensibles

     

    C'est ainsi que s 'accomplit

    Dans l'écrin douillet du lit

    La jouissance indicible





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