• Les mioches

    Qui braillent

    C'est moche

    Le télétravail

    Qui n'avance pas

    L'autre casse-couilles

    Qu'est toujours là

    Toujours des nouilles

    Pour le repas

    Chiants ces gosses

    Qui s'ennuient tout l'temps

    T'en veux une grosse

    Baffe dans tes dents

    Si tu continues

    Ça va cesser

    Tu veux qu'j'te tue

    Je vais tout casser

    Oh toi ta gueule

    J't'ai pas sonné

    Laiss'-moi tout seul

    J'vais craquer

    Papa tu viens

    Tout à l'heure

    Maman tu viens

    Plus tard mon cœur

    Fais tes devoirs

    Sur ta tablette

    Je viendrai voir

    Quand j's'rai prête

    Mais laisse ton frère

    Merde alors

    Prends tes affaires

    Et sors dehors

    J'peux pas j'confine

    Dans ma prison

    Pire qu'à l'usine

    Ma maison

    Papa i'm'embête

    Va l'dire à t'mère

    N'm'prends pas la tête

    Ou j'fais pan pan

    Sur tes féfesses

    T'as pas l'droit

    Sinon la presse

    Le saura

    Dans vot'chambre ouste

    On y est déjà

    Tu veux une rouste

    À dire ça

    Regardez l'foute

    À la tévé

    Y' a plus d'foute

    À la tévé

    Jouez en ligne

    Nom de Dieu

    Ou j'te donne tes lignes

    À copier fois deux

     

    Misère des confinés

    Nerfs à l'épreuve

    De la promiscuité

    Qu'est-ce qu'ils en peuvent


  • Qu'Ovide dise neuf, Lucrèce dira sur vingt,

    Lorsque c'est la langue latine qui décline.

    Corona, ae, déclinaison féminine ;

    Virus, i, neutre est proche d'un masculin.

     

    Si « virus » est un neutre, c'est parce qu'il atteint

    Les hommes comme les femmes, qu'il élimine,

    Les vieux comme les vieilles, tous il contamine ;

    Voilà ce que c'est que de savoir son latin.

     

    Remarquera quelque féministe érudite

    Que « virus » ressemble à « vir » et qu'au génit

    if nous trouvons le même « viri ». Vous voyez

     

     

    Que l'homme et le poison, c'est kif kif bourricot...

    La réponse est aisée pour finir ex æquo :

    On dit bien une épidémie, féminin, eh !


  • Et si nous parlions d'autre chose ? Par exemple

    De foute. Ah, y a pu d'foute?Non mais, j'y crois pas !

    Et pourquoi ? Non, répondre serait délicat :

    Retour au sujet qu'il ne faut pas qu'on contemple.

     

    Bon, alors, parlons de nos prochaines vacances :

    Réservons-nous les hôtels, les billets d'avion...

    Ah ! Non plus ? Et tous ces projets que nous avions

    Tombent à l'eau... Donc plus d'espoir de délivrance... ?

     

    Et si nous regardions les programmes tévé ?

    Ah, ça aussi, dis-tu, il vaut mieux l'éviter...

    Tant pis, je vais aller faire quelques emplettes.

     

    Si j'ai mon attestation ? Pourquoi ? Pour sortir ?

    Tu veux parler de ... politique ? C'est pour rire !

    Ou bien, mieux encore, du sort de la planète !


  •  

    Les mots filtrés par les écrans, les déplacements filtrés par la police, les informations filtrées par la presse officielle. Vivement que soient ôtés tous ces filtres : qu'on sache la vérité, qu'on puisse aller où nous mènent nos pas libres, que je puisse en face à face te parler.


  • Les oiseaux chantent comme si ce rien n'était

    Personne n'a donc prévenu la gent ailée

    Virevoltant joyeuse dans le ciel printanier

    Sans s'inquiéter des gouvernementaux décrets

     

    Ne nous narguent-ils pas avec leurs arabesques

    Leurs répons mélodieux leur façon de voler

    Librement ils ne sont ni masqués ni gantés

    Ignorant notre humaine ambiance dantesque

     

    Pour eux l'aérien paradis pour nous l'enfer

    L'enfermement maison prison involontaire

    Qui donne à chacun chacune l'air confiné

     

    Les oiseaux font des envieux même s'ils sont jeunes

    Les rejetons de Macron la starteupnécheune

    Paient les pots cassés du monde mondialisé





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