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Ils sont adultes prétendument responsables,
Et ressemblent à des gamins au bac à sable.
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Sujet du jour : « Le hasard fait-il bien les choses ? »
Voilà ce sur quoi il va falloir que je compose.
Allons-y. D'abord il faut que je définisse
Le hasard, qu'est-ce que c'est donc que le hasard ?
Déjà, d'abord, je peux y croire ou n'y pas croire.
Si je suis comme le Jacques de Diderot ,
Je crois que mon destin est écrit là-haut.
Dans ce cas-là, comment puis-je me demander
S'il est bien ou mal, car il devrait exister.
Comment disserter si la notion est nulle ?
Introduction : je dirai que je le postule.
Or, si on admet sa réalité, qu'est-il ?
Ce qui est aurait pu n'être pas… C'est subtil !
À commencer par moi : de lui je suis le fruit :
Il y avait de nombreux spermatozoïdes,
Et c'est le mien qui a fait un humanoïde.
Mais il me faut remonter encore en-deçà :
Pourquoi fallait-il que ma mère rencontrât
Un géniteur, si j'en crois ce qu'on m'a raconté.
Et ma mère aurait pu, dû peut-être, avorter.
Que ne l'a-t-elle fait ? Si je n'étais pas né,
Et si je n'avais pas été aussi doué,
Mes parents ne m'auraient pas inscrit en prépa,
Foin de savoir si le hasard est bien ou pas !
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Les cris de certaines vierges effarouchées
Sont comiques émanant de ces surviciées.
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J'aime cette anecdote de Baudelaire contée dans Mon cœur mis à nu:
"Tous les imbéciles de la Bourgeoisie qui prononcent sans cesse les mots : immoral, immoralité, moralité dans l’art et autres bêtises me font penser à Louise Villedieu, putain à cinq francs, qui, m’accompagnant une fois au Louvre, où elle n’était jamais allée, se mit à rougir, à se couvrir le visage, et, me tirant à chaque instant par la manche, me demandait devant les statues et les tableaux immortels comment on pouvait étaler publiquement de pareilles indécences."