• Tirer sur les ficelles

    Au-dessus de chacun sont des marionnettistes,

    Entre leurs doigts, leurs mains agiles et habiles,

    Tu ers manipulé tout au bout de leurs fils :

    Tes gestes et tes idées ne sont que conformistes.

    Tu crois être libre, et tu n'es qu'obéissant,

    Tu te plies au moindre de leurs commandements ;

    Tes vils agitateurs te remuent sans scrupules,

    Et toi tu dis oui, tu avances, tu recules,

    Tel une girouette entraînée par le vent,

    Ou l'engrenage entravé dans ses mouvements,

    Ou le chien de Pavlov soumis aux stimuli.

    On te dit que c'est bien, alors tu le redis,

    On te dit c'est méchant, te voilà antifa,

    Bien sûr tu es à gauche, cela va de soi !

    Car tu as abdiqué de tout esprit critique,

    Et l'on te fait croire au tout idéologique ;

    Tu ne vois même plus que c'est absurdité

    Cette ineptie que tu prends pour la vérité.

    Pendant que tu te perds en des combats stupides,

    Là-haut les tireurs de ficelles qui te guident

    Ricanent satisfaits de leurs diversions,

    Et tout tranquillement avancent leurs sillons :

    Ils te regardent crier leurs slogans pervers,

    Ils tirent sur un fil, ton genou est à terre...

    Tu crois naïvement à ce que tu proclames,

    Mais on t'a amputé de l'esprit, de l'âme ;

    Entre toi et le monde un écran de fumée

    T'empêche de le voir dans sa réalité.

    Les marionnettistes tirent les bénéfices

    De la crédulité de leurs pantins complices.

     

    Que ne suis-je celui qui coupe tous les fils,

    Et fasse sortir de la caverne aux imbéciles

    Ce peuple bêlant, geignard, vindicatif,

    Pour lui montrer, dessillé, qu'il était captif,

    Que ce qu'il croyait vrai n'était que des sottises

    Soufflées par des puissants qui avaient la mainmise :

    Je me vois bien en prophète libérateur,

    Rendant aux hommes ce qu'ils ont perdu, leur cœur.