-
Orages d'acier (Ernst Junger)
La lecture est lassante, et la pensée se meut ;
Chaque page est remplie de blessés et de morts.
Acteur, témoin, l'auteur guerrier se remémore
Ses quatre années d'enfer quand il était au feu.
Beaucoup de faits, peu d'émotion : l'officier joue le jeu,
Obéit et commande, et n'a pas de remords :
C'est lui ou moi, je suis le maître de mon sort.
Des deux côtés du front des hommes courageux.
Le lecteur que je suis soupire et se désole
Devant l'absurdité : cette humanité folle
Multiplie les conflits et n'apprend jamais rien.
La cruauté partout, partout règne la haine,
S'absente la sagesse, et l'espérance est vaine.
Devant un tel constat, Satan dit « Ça va bien... »