• Les mignons et les culs-terreux

    Il y a du comique à voir ces freluquets,

    Ces minets parisiens, ces délicats mignons,

    Qui n'ont pas travaillé, qui sont pleins de pognon,

    Ne sachant distinguer un panais d'un navet,

     

    Un coq d'une poule, une poule d'un poulet,

    Un ail ou bien une échalote d'un oignon,

    Qui font les dégoûtés devant de bons rognons,

    Qui n'ont jamais tenu en leurs mains un louchet...

     

    Il y a du comique, disais-je plus haut,

    À les voir confrontés à de simples rustauds,

    Se levant avant l'aube, et se couchant fort tard,

     

    Tannés par le grand air, et toujours sur la brèche,

    Tutoyant la misère, et dont les mains sont rêches,

    Mais eux ont du bon sens, à défaut de costard...