• Les choses (Perec)

    Sont Jérôme et Sylvie dans la mélancolie :

    Ils pourraient être heureux, mais ils sont malheureux,

    Trouvant leur vie étroite, ils sont toujours envieux,

    Jeunes vivant en vieux, sans rien voir de joli.

     

    Le marasme étouffant, dépourvu de folie,

    Les conduit doucement à tout trouver miteux,

    La routine des jours, des jours calamiteux,

    Corrode incessamment leur conscience amollie

     

    Même sous le soleil tout leur paraît obscur :

    Perdus sont les contours, laidement bleu l'azur...

    Dépression continue, l'idéal est devant,

     

    On l'atteint, on l'éteint, donc on l'attend toujours,

    Quotidienne est toujours la vie de tous les jours...

    Car Sylvie et Jérôme oublient d'être parents.