• Le pastis du val

    Je rappelle la règle de cet exercice : prendre les rimes d'un poème connu, les garder, telles quelles, ou seulement phoniquement, et composer un nouveau texte, riche en nouveaux sens.

     

    Pardon, je suis parti à la dérive hier :

    J'ôtai mon masque en rue, qui m'est comme un bâillon,

    Pour autant, je n'arborais l'attitude fière

    D'untel, heureux d'avoir retrouvé son crayon.

     

    J'errais ainsi dans la ville, la bouche nue,

    Je souriais aux zombis, faces cachées bleues,

    Je leur disais : La libération est venue,

    Je vous vois tellement malheureux, vous qu'en pleu-

     

    rant autant que devant ma préférée sitcom,

    Ou face à la gangrène éolienne de la Somme :

    Ces tristes spectacles causent en moi l'effroi.

     

    Le monde ressemble à ce tué canard in-

    arrêtable, qui malgré Dieu et son poids trin-

    itaire préfère être à l'envers qu'à l'endroit.