• Le lent temps de la latence

    Parfois, Muse adorée, les heures me sont vides...

    À quoi donc les occuper ? La tempête dehors,

    Manque de goût dedans... Que puis-je faire alors

    Sans ta belle présence ? Hélas, la vie stupide

     

    Égrène son temps vain, les minutes acides,

    Si précieuses pourtant, plus précieuses que l'or...

    Bien sûr je pense à toi, l'absence de ton corps,

    De tes mots si jolis, de ton regard timide,

     

    Qu'il me faut supporter, colore ces journées

    Du plus sombre des noirs. Comment les occuper ?

    Mon ami le jardin est noyé sous les eaux...

     

    Et se refuse à moi. J'essaie donc la sagesse,

    Me disant que chaque heure approche les caresses

    Que nous nous échangerons... Bientôt, tic-tac, bientôt...