• L’odyssée de l’espèce

    Quelques vers, dont je ne suis pas spécialement fier, écrits à l'occasion du passage à  l'année 2000.

     

    De cette boue épaisse

    Qui nous émergera ?

    Frôlés par les rats

    Et les créatures putrides

    Qui nous enrident

    Allons-nous rester cois 

    Et laisser intouché le carquois ?

    Nous faisons flèches de nos cris

    Et face à l’ennemi surpris

    Jetons sur lui l’anathème,

    Mettons à bas le système,

    Ne comptons que sur nous-mêmes.

    Si notre volonté défaille

    Nous sombrerons dans la faille

    Rejoindre la cohorte des malaxés

    Formatés prévisibles désaxés,

    Ceux qui ont le cœur comme un coffre

    Faible, car sait-on ce qu’offre

    Un élan s’il est cadenassé ?

    Pui crions Assez :

    L’hydre veut nous faire consommer

    Et quand nous serons consumés

    Elle sait que les enfants

    Prendront la place de leurs parents.

    Elle aura su faire d’eux

    Des moutons envieux.

    Plutôt qu’Auchan allons aux champs,

    Regagnons les grandes surfaces.

    Odyssée de l’espoir

    Pour sortir du tunnel noir et enfin apercevoir

    Autre chose que les choses

    La fragilité d’une rose

    Le sourire d’une passante

    La douceur mellifluente

    D’un rayon de lune

    D’une errance à la brume

    Sans autre envie

    Que de se sentir en vie

    De goûter dans la simplicité

    Les dons issus de la divinité.

    Le bonheur a plusieurs octaves

    Il peut être aigu ou grave

    La tendresse est un arc-en-ciel

    Lumineux comme le miel

    La beauté à tous les temps

    Se conjugue comme un serment.

    S’extirper du tourbillon

    Est notre mission

    Et peut-être que la contagion

    Du vrai l’emportera

    Sur celle de l’apparat.

    Frères que cette perspective

    Vous ravive

    Que cette nouvelle ère

    Vous régénère.