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Jusqu'au dernier souffle
Est-ce grave, docteur, j'aime encore à mon âge...
Je ne me sens en rien par le nombre d'années
Sur la terre passé pour l'amour condamné
À ne plus ressentir, à devoir être sage.
De ma nature sentimentale l'otage,
Je goûte irrépressiblement la qualité,
J'estime et j'apprécie la louable beauté...
Coupable, moi ? Victime ? Pourquoi ces dommages ?
Renoncer ? J'essayai. Me faire le cœur sec ?
Comment pourrais-je aux beaux élans clouer le bec ?
Même si j'ai connu de cruelles souffrances,
J'ai cru les promesses, j'ai vécu l'abandon,
Regrets des caresses, des âmes l'unisson, …
Je ne veux, cher docteur, qu'on m’ôte l'espérance...