• Des hommes comme des mouches

    Dans le cylindre-piège, elles se débattent prises,

    Attirées par l'odeur, elles viennent sans craindre

    L'issue définitive, et douloureuse à peindre

    Tant cruels ces moments quand elles agonisent.

     

    Par un cône étudié les mouches sont entrées,

    Mais leur sauvage instinct ne les a prévenues

    Qu’elles mourraient un jour d'effluves inconnus.

    Je les vois s'efforcer, les entends bourdonner.

     

    Mais elles se noieront car fatale est la chute :

    Dans le poison liquide inutile est la lutte.

    Les observant ainsi je ne peux m'empêcher

     

    De voir le sort humain dans une métaphore :

    Il s'est emprisonné, puis malgré ses efforts,

    Le voilà condamné pour prix de ses péchés.