• Balzac, toujours (re)lire Balzac…

    … moins pour son écriture que pour ses pensées, sa vision pleine d'acuité des évolutions politiques et des relations entre les hommes.

    Ainsi dans Gobseck : « Rien n'est insupportable comme un homme heureux. », dans le même roman, une évocation de nos métrosexuels : « Type de la chevalerie errante de nos salons, de nos boudoirs, de nos boulevards, espèce amphibie qui tient autant de l'homme que de la femme, le comte de Trailles, [...], ayant plus de soucis que de remords, plus occupé de bien digérer que de penser, feignant des passions et ne ressentant rien. »

    Dans La Duchesse de Langeais : « Les masses ont un bon sens qu'elles ne désertent qu'au moment où les gens de mauvaise foi les passionnent. »

    « Pour rester à la tête d'un pays, ne faut-il pas être toujours digne de le conduire ; en être l'âme et l'esprit pour en faire agir les mains ? »

    Les quelques pages en début de roman sur le Faubourg Saint-Germain sont remarquables de finesse dans l'analyse de la noblesse et de son déclin. Si nous la transposons en notre triste XXIème siècle commençant (finira-t-il ?), il suffit de remplacer cette classe par la nouvelle aristocratie d'aujourd'hui, pleine de parvenus, aussi riches qu'arrogants, pour en faire résonner l'acuité.