• Auto- reconstruction

    Menacé, j'avais cédé, j'avais décidé de céder en descendant mes décents élans créatifs. Je ressuscite, je dé-cède. Pourquoi priver de la faute d'un mon public de mes saillies verbales? Donc je reprends, et replacerai peu à peu mes anciennes trouvailles langagières, qui ne font parfois rire que moi. Mais vivre, c'est partager, non?

    Pour inaugurer cette année, la dernière en date: je "crée hâtif", ou plutôt, je "crée à tifs": jugez-en, sans y voir forcément d'allusion particulière (les initiés comprendront):

    Je veux mes vœux lus, sinon ils ne pèsent pas, car ils auront du poids lus. Ils ne sauraient être ni barbants ni rasants, poilants peut-être. Si ta face épile, voici pour toi:

    Ode à la chevelure (sonnet bien peigné)

    Je veux me montrer ici créatif,

    En vantant les mérites des cheveux;

    Mes excuses pour les revêches vœux

    Des dépourvus de ce décoratif,

     

    Soumis au chauvinisme déceptif

    Comme un oncle qui n'aurait de neveu, 

    Il subit le manque comme un aveu:

    Qu'il est dur d'avoir le chef négatif!

     

    Ne pas connaître le bonheur du peigne

    Peut conduire à se conduire en teigne, 

    À se montrer au ras des pâquerettes:

     

    La tête dépourvue de nobles poils

    Est comme un os qui n'aurait pas sa moelle, 

    Comme un cycliste sans sa bicyclette.