J'aime mes amis

J'aime mon jardin

J'aime le matin

Et le soir aussi

J'aime le joli

Pétale en satin

L'oiseau du sapin

La grenouille aussi

J'aime les nuages

Qui font des images

Séduisant les yeux

Je pense à ma belle

Toi qui mon sort scelles

Je suis amoureux

Se demander toujours : puis-je agir là-dessus ?

Si la réponse est non, alors n'y penser plus.

D'ordinaire on distingue en trois catégories

Les niveaux de langage, et on les qualifie :

En bas le familier, au milieu le courant,

En haut le soutenu, c'est-à-dire l'élégant.

Ces distinctions en ces temps sots se modifient,

Car est vilipendée l'idée de hiérarchie,

À moins qu'on ne l'inverse, ainsi qu'au Wokistan :

Ce qui était normal devient compromettant.

Est né le curieux sabir des résossossots :

Peu de pensée, peu de français, en peu de mots,

L'ancien niveau courant est incompréhensible

Aux péquins moyens, faillite de l'école,

Qui manifestement abandonne son rôle,

Au point que les auteurs deviennent illisibles.

(C'est ainsi que certains pensent qu'Annie Ernaux

Est la quintessence de la littérature,

Alors qu'elle écrit comme dans les journaux!

On s'extasie devant l'infecte pourriture.)

Pour contrer le wokisme, on n'est pas trop de trois :

Poutine, l'intégrisme musulman, et puis ... moi !

Ça va bien se passer

Dit le cruel bourreau

Au pauvre condamné

Qui tremblait des chicots.

Ça va bien se passer

Dit le salaud violeur

À la fille éplorée

Prise de haut-le-cœur

Ça va bien se passer

Dit le sot Darmanin

À l’Apolline outrée

Sur RMC matin

Ça va bien se passer

Dit Macron aux Français

Si vous obéissez

À mes géniaux décrets.

Ça va bien se passer

Dit l'OTAN à Zelinsky

Tiens des armes pour tuer

Nos russes ennemis

Ça va bien se passer

Un jour la vie sur terre

C'est la fatalité

Du temps qui désespère