• Les gens ne lisent plus, ceux qui lisent encore

    Cultivent des navets, vantés par la tévé,

    Et comme des bébés, feuillettent des bédés :

    Ils aiment les écrans, addiction chronovore.

     

    Et les séries : quand y en a pus, y en a encore,

    C'est la félicité de la facilité,

    La permissivité de la passivité,

    C'est le nouveau veau d'or, qu'il faut que l'on adore.

     

    Et pourtant il est tant de magnifiques pages,

    De belles endormies attendent le passage

    D'un lecteur en puissance, intrigué, curieux,

     

    Tendant enfin la main le long des rayonnages,

    Saisissant au hasard un des nombreux ouvrages

    Pour ouvrir une porte à l'hôte mystérieux...


  • Un bel alexandrin, bien écrit, bien scandé,

    C'est l'humain plus qu'humain, l'univers transcendé.


  • Sont Jérôme et Sylvie dans la mélancolie :

    Ils pourraient être heureux, mais ils sont malheureux,

    Trouvant leur vie étroite, ils sont toujours envieux,

    Jeunes vivant en vieux, sans rien voir de joli.

     

    Le marasme étouffant, dépourvu de folie,

    Les conduit doucement à tout trouver miteux,

    La routine des jours, des jours calamiteux,

    Corrode incessamment leur conscience amollie

     

    Même sous le soleil tout leur paraît obscur :

    Perdus sont les contours, laidement bleu l'azur...

    Dépression continue, l'idéal est devant,

     

    On l'atteint, on l'éteint, donc on l'attend toujours,

    Quotidienne est toujours la vie de tous les jours...

    Car Sylvie et Jérôme oublient d'être parents.


  • Voulez-vous des confidences, des jamais dites ?

    Il faudrait que mon éditeur déjà m'édite !