• On sépare les arts à tout ce tra-lala

    J'ai le cœur qui crisse, j'ai mal à l'âme,

    Peu de besoins, beaucoup d'envies,

    Mes pensées passent, les noires grisant mes nuits blanches,

    Cauchemars aux bouts de l'ennui.

    Je soupire, je m'accroche, je m'égratigne,

    J'ai trop pleuré de leurs cruautés,

    Trahi d'amour et d'ami, j'apprécie

    D'être haï, médit qu'amant ne saurait supporter,

    Incompris mais ne prendrai

    De remède autre que par voix écrite.

    Aimer ses mots, les lester m'allège

    Quand va l'essence à l’être

    À la fin il se casse,

    Et gagne le céleste.

    Je laisse aux veules ce qu'ils veulent,

    Aux si vils leurs états,

    Aux villes leurs cécités,

    Aux voleurs leurs leurres.

    La boue, l'abus de plus voir les salit les salauds,

    Leur fée, c'est Carabosse,

    Leur aimant, c'est l'argent, pas l'art, pas les gens,

    Ils font des clapotis dans leurs marais-cages,

    Des patati-patata, papotages, soupes à la limace,

    Où le sourire est grimace.

    Je ne suis pas de leur race,

    Ma profondeur est aérienne.

    Ils volent des sous. Je vole dessus.

    Ils s'engluent, ils puent la colle artificielle,

    Moi, je m'élance et je réside en ciel ;

    Ils n'hésitent pas à s'enfoncer,

    Moi je zénithe à m 'enfancer ;

    Ils ont perdu l'innocence, moi pas.

    Méphitique Méphisto, Satan s'attend à s'en faire :

    Concurrence en trois mots.

    Dieu merci pour ma muse,

    Elle et moi il faut que nous créions,

    Et les envolées de la plume donnent le style haut.

     

    Ainsi parlait Hixachoustra