• Parfois, Muse adorée, les heures me sont vides...

    À quoi donc les occuper ? La tempête dehors,

    Manque de goût dedans... Que puis-je faire alors

    Sans ta belle présence ? Hélas, la vie stupide

     

    Égrène son temps vain, les minutes acides,

    Si précieuses pourtant, plus précieuses que l'or...

    Bien sûr je pense à toi, l'absence de ton corps,

    De tes mots si jolis, de ton regard timide,

     

    Qu'il me faut supporter, colore ces journées

    Du plus sombre des noirs. Comment les occuper ?

    Mon ami le jardin est noyé sous les eaux...

     

    Et se refuse à moi. J'essaie donc la sagesse,

    Me disant que chaque heure approche les caresses

    Que nous nous échangerons... Bientôt, tic-tac, bientôt...


  • L'impression d'avoir été le temps d'un été :

    Espace et jours sentis comme indélimités,

    D'avoir exactement su la coïncidence,

    Comme si l'âme avait pris toute l'existence,

    Sublime intensité, pourtant rien d'éthéré :

    L'esprit est éveillé dans un corps en santé.

    Harmonie, perfection, sans en avoir conscience,

    Les lèvres souriaient pendant les confidences.

    Bientôt les heures magiques sont du passé,

    Viennent les heures nostalgiques d'y penser.

    « Comme nous étions bien ! », la romance a commencé,

    Impossible est l'oubli, belle est la souffrance,
    Images du bonheur, on se met à pleurer,

    Tristesse et joie mêlées, du retour espéré.


  •  

     

    Connaissez-vous ces pleurs

    Quand ils sont de joie

    Ils viennent de mon cœur

    Provoqués par Toi

     

    Humides tout à coup

    Mon regard se noie

    C'est l'émotion d'un fou

    Fou d'Amour pour Toi

     

    Mon corps incontrôlé

    Traduit par ces larmes

    Les mots inexprimés

    Car inexprimables

     

    Je T'aime tant ma belle

    Être aimé de Toi

    Dans le vrai le réel

    Indicible émoi

     

    C'est le plaisir intense

    Le plaisir immense

    J'ai pleinement conscience

    De nous de ma chance

     

    Alors de joie je pleure

    Tu es là merveille

    Toi qui fais mon bonheur

    Tu es là ma Soleille


  • Encore ai-je bougé les meubles du salon :

    Comment configurer au mieux ce bel espace,

    Quelques mètres carrés où s'assoient face à face

    Les invités prévus, les passants d'occasion ?

     

    Ce lieu d'intimité, plein des conversations,

    Ou propos anodins, qui pourtant ne nous lassent,

    Ou confidences vraies, chuchotées à voix basse,

    Et troublant tête-à-tête à l'être d'élection.

     

    Je n'oublierai jamais notre première étreinte,

    Son intense pudeur, cette joie simple et sainte,

    Ce trouble si spécial de notre amour naissant,

     

    Moment délicieux, sentiment de bien-être,

    Larmes au bord des yeux, conscience de naître

    Au plus beau des voyages. Autre déplacement...


  • Commence la période bénie

    Des semis

    Donner à la terre notre amie

    Des semences

    Pour que le bon cycle recommence

    Sa cadence

    Le sol offre aux hommes sa surface

    On y passe

    Et repasse et si la terre est basse

    Cependant

    Le jardinier goûte ces moments

    Passionnants

    Il travaille aux lèvres le sourire

    Quel plaisir

    La perspective de voir grandir

    Peu à peu

    Les fleurs et les légumes nombreux

    En ce lieu

    Et de voir bourgeonner aux arbres nus

    Attendus

    Les boutons aux teintes inconnues

    Mais patience

    À chaque jour suffit sa croissance

    Et sa chance

    Allez l'heure est venue de rentrer

    De craquer

    L'allumette au foyer préparé





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