• L'impensable infini ne convient à l'esprit,

    Non plus que le néant, son noir équivalent :

    Quand on le veut pensant, s'arrête alors l'élan,

    Menace la folie, du vertige le prix.

     

    Il faut chasser ceci... Dieu, faut-il qu'on te prie

    L'homme n'est que passant, quelques années durant,

    Limité par le temps, l'espace, étroitement :

    Tout se mesure ici, le reste est aporie.

     

    Chaque heure ou chaque pas ne se reproduit pas,

    C'est le fatal état, c'est l'évident constat :

    On avance, on avance, approche l'échéance ;

     

    Rançon du relatif, poids du définitif...

    Est-ce là bonne chance, ou bien déchéance ?

    En quoi suis-je fautif ? Présent du subjectif.


  • Elle est au cœur, au centre, elle est mon point nodal,

    Ma jolie récompense, elle embellit ma vie,

    Comme elle resplendit ! Tout mon être séduit

    Chaque jour rend grâce à la rencontre idéale.

     

    Nos intérêts communs, nos émotions égales,

    Les mêmes pensées qui traversent notre esprit,

    Le bonheur simple et beau de se sentir compris,

    Chantent nos rendez-vous d'un air sentimental.

     

    Dans notre bulle règne une estime amoureuse,

    Existentiel cadeau, présence gracieuse,

    Ma Muse justifie mon chemin parcouru.

     

    Longtemps j'ignorais, au creux des jours moroses

    Qu'émergeraient enfin les joies et les mots roses,

    Nés de la Providence en ma belle advenue.


  • Comment savoir pourquoi ? Pourquoi savoir comment,

    Les causes, la manière. La manière et les causes.

    Qu'en dire ? Qu'en penser ? La recherche s'impose,

    Ou pas ? Pourquoi ? Comment ? Le faudrait-il vraiment ?

     

    Se déroule la vie, mystérieusement.

    On naît quelques années. Vie joyeuse ou morose.

    L'existence exaltante au noir néant s'oppose,

    Et, pendant cette vie, bien souvent l'on se ment.

     

    La pensée en angoisse se métamorphose,

    Comme la jolie rose envahie de chlorose.

    Viennent alors les temps des divertissements.

     

    Certains veulent entrer dans le secret des choses :

    Nos mythiques parents, ou Faust en son serment.

    Ne faut-il pas plutôt jouir des beaux moments ?


  • Tel le Faust Valéryen... C'eût été le début

    Mais en me relisant, j'entends 'Faust valait rien';

    Je vais recommencer, et cela pour un bien...

    Et que dire aussi de 'sue tétée le dé bu' !

     

    Hémistiche en tout point quasi mallarméen,

    Quoi de plus naturel : Sétois subit l'abus,

    Imbibé de l'Obscur comme éclate l'obus,

    Révélé fut l'azur au disciple faustien ;

     

    Quant à mon 'valet rien', puant à carte forte,

    Tel l'atout de belote, odeur de bête morte,

    Héraclite illustré : tout contient son contraire,

     

    Ainsi de la rivière, ainsi de la fenêtre,

    Du foyer cendre froide où viendra le feu naître,

    Tel le Faust valéryen, début fin similaires.


  • Ce temps béni qui passe

    Me rapproche de toi

    Mais il pèse son poids

    Il épuise il agace

     

    Ce temps de la disgrâce

    M'ennuie me nuit me broie

    C'est l'infernale loi

    Qui jamais ne s'efface

     

    Notre âme déchirée

    Nos deux corps séparés

    Attendent le retour

     

    De nos moments heureux

    Nos ébats merveilleux

    Où s'exprime l'amour





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