• Ils partent les uns après les autres : logique

    De la biologie : pas d'immortalité.

    La vie est provisoire et son cours limité.

    On s'attache à certains. Mais vient le jour tragique

     

    Où l'on sent arriver le départ fatidique :

    Vieillesse ou maladie retiennent alités

    Ces êtres tant aimés qui doivent nous quitter.

    Ils étaient si présents ! Nous voilà nostalgiques...

     

    Sans eux nous allons continuer notre vie,

    Sans eux passeront nos jours et nos insomnies.

    Nous leur dirons parfois d'inaudibles propos,

     

    Reviendront à l'esprit de riantes images,

    Souvenirs échoués, mémoire d'un autre âge,

    Ils étaient avec nous... Sont-ils vraiment là-haut ?


  • J'aime mes amis

    J'aime mon jardin

    J'aime le matin

    Et le soir aussi

     

    J'aime le joli

    Pétale en satin

    L'oiseau du sapin

    La grenouille aussi

     

    J'aime les nuages

    Qui font des images

    Séduisant les yeux

     

    Je pense à ma belle

    Toi qui mon sort scelles

    Je suis amoureux


  • L'appui de la pluie, la rage de l'orage :

    Les sols secs et durs en appellent à l'eau,

    Pour que vienne enfin, au triple galop,

    L'élément salvateur, venant des nuages.

     

    Les feuilles font pitié, n'ont plus de courage,

    Flétrissent avant l'heure, automne trop tôt,

    Et les arbres se meurent, sans les sucs vitaux...

    Que vienne l'averse, j'attends son passage.

     

    Le vent se lève enfin, le ciel s'obscurcit,

    Le soleil s'efface, et j'espère qu'ici

    S'ouvriront grandes les vannes salvatrices ;

     

    J'aimerais l'éclosion d'un printemps tardif,

    La résurrection des bouleaux et des ifs,

    Que je vois souffrir d'une laide jaunisse.

    Qu'elle tombe !


  • La magie fantomatique des images

    M'avertit-elle de quelque présage ?

    N'est-elle pas plutôt rappel de passé,

    Revenu symboliquement corrigé ?

     

    Cette voie rapide, à franchir impossible,

    Est-ce une angoisse de mon être sensible ?

    Rudes obstacles renouvelés toujours,

    Sont-ils la répétition vide des jours ?

    La vraie vie de rêve est une étrange vie,

    Le cerveau vagabonde et dit des envies,

    Des peurs enfouies dans des zones obscures,

    Aveu poétique ou curieuse lecture.

     

    Bientôt le songe disparaît et nous laisse

    Flotter inquiet dans un état de faiblesse,

    Avant que la vie de veille avec sa vue

    Qui s'ouvre nous plonge en univers connu...


  • Chaque fois qu'un insecte à mes côtés se pose,

    Je me dis que c'est Toi venant me visiter.

    Oui, je sais, c'est niais, c'est la naïveté

    Des serviteurs zélés de l'amoureuse cause.

     

    Certains individus nient l'au-delà des choses,

    Limités à la stricte matérialité :

    Aux chiffres seulement ils veulent s'arrêter.

    Vous les reconnaissez à leurs faces moroses.

     

    Comme d'aucuns avant moi, Nerval ou Baudelaire,

    Ou, bien évidemment, Hugo le visionnaire,

    J'aime voir dans l'espace évoluer des signes.

     

    Je sais que tel papillon n'est pas mon aimée,

    Mais je sais aussi que vers moi va sa pensée,

    Alors je lui donne forme qui en soit digne.

    Dans la lignée





    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique