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L'art démusé
La muse amoureuse m'inspirait des vers ;
Faute d'elle, après les pleurs, c'est le désert.
Ma muse belliqueuse à coup sûr a matière,
Mais je ne veux honorer de cette manière
Les salauds, les méchants et les cons patentés,
Mais tentés par l'argent et la gloire usurpés.
Les frissons des dégoûts éprouvés y pensant
Sont si peu poétiques qu'en les évoquant,
Je salis mon esprit, ma plume, et perds minutes
Précieuses et refuse que dans leur chute
Ils m'entraînent en leur enfer, immonde fange.
Arrière laidzébutés, je vais vers les anges,
Quêtant merveilles qui se révèlent aux yeux,
Amusette, avant la Muse, espoir de mes vœux.